....bienvenue chez moi


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Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
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lundi 30 août 2021

*.... Fasse que je marche.....



"La beauté devant moi, fasse que je marche
La beauté derrière moi, fasse que je marche
La beauté au-dessus de moi, fasse que je marche
La beauté au-dessous de moi, fasse que je marche
La beauté, tout autour de moi, fasse que je marche"

Klédze Hatal - les chants sacrés qui appartiennent à la nuit.
 Partition rouge : poèmes et chants des indiens d'Amérique du Nord 

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter -
émission de Jean-Claude Ameisen
du 22 mars 2014

"La découverte du Nouveau Monde (2)"

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vendredi 27 août 2021

*C'était dans un pays de collines parfaites....






"C'était dans un pays de collines parfaites et de vergers. 
Dans une petite ville tranquille où tout le monde se saluait droit dans les yeux.
C'était il y a bien des années ; je n'étais encore qu'un enfant et tout me paraissait définitivement grand :
le jardin de mon père, la ville, le bâtiment de l'école, le terrain de foot...
J'avais un ami. Un vrai.
Oskar.


de chez nous à chez lui, ce n'était pas très loin.
On pouvait revenir de l'école ensemble presque tout le chemin.
Il n'y avait que la dernière rue qui nous séparait.
Et encore : pas pour longtemps !
Une fois le goûter et les devoirs avalés, il suffisait de courir au fond du jardin jusqu'à la hauteur des ruches de mon père, de sauter par-dessus la barrière pour apercevoir sa maison à l'autre bout de la rue".

Le temps des mots à voix basse

Anne-Lise Grobéty

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lundi 9 août 2021

*Suppose


Suppose

Que je vienne et te verse
Un peu d’eau dans la main
Et que je te demande
De la laisser couler
Goutte à goutte
Dans ma bouche.
Suppose
Que ce soit le rocher
Qui frappe à notre porte
Et que je te demande
De le laisser entrer
Si c’est pour nous conter
Le temps d’avant le temps.
Suppose
Que le vol d’un oiseau
Nous invite au voyage
Et que je te demande
De nous blottir en lui
Pour avec lui voler
A travers la pénombre.
Suppose
Que s’ouvrent sous nos yeux
Tous les toits de la ville
Et que je te demande
De choisir la maison
Où, le toit refermé,
Tu aimeras la nuit.
Suppose
Que la mer ait envie
De nous voir de plus près
Et que je te demande
D’aller lui répéter
Que nous ne pouvons pas
L’empêcher d’être seule.
Suppose
Que le soleil couchant
S’en aille satisfait
Et que je te demande
D’aller lui réclamer
Ce qu’il doit nous payer
Pour sa journée de gloire.

Guillevic (extrait du poème "Bergeries", dans le recueil "Autres" - 1980)