....bienvenue chez moi


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Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
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mardi 27 décembre 2022

lundi 26 décembre 2022

dimanche 13 novembre 2022

Erik Satie - Gymnopédies 1-3 (2 hour loop)

 
 
Douce journée.
Je vous embrasse.

Den


samedi 29 octobre 2022

*Poème à ma mère

 

 

 


 

Ma mère ne s’opposait à rien
Elle était accueil
Elle était comme la lune
Qui accueille la lumière du soleil …

Ma mère souriait à la vie
Je l’ai vue sourire …
Elle apprenait avec patience à se faire à tout :
Elle tachait de se tirer des misères
Que lui réservait l’existence …

Elle communiait aux joies.
Elle avait appris de sa mère, ma grand mère,
Que la vie est un don,
Un don que l’on reçoit
Un don qu’il faut entretenir,

Un don qu’il faut communiquer …

Elle ne travaillait pas pour s’enrichir
Elle travaillait pour vivre …
Vivre pour elle, c’était marcher avec mon père.
Elle faisait tout pour se montrer digne de son mari…

Elle entreprenait tout
Pour se montrer digne de ses enfants …
Quand il s’agissait de rendre heureux
Elle ne calculait pas

 

Aimé Césaire, poète antillais 1913 – 2008

 

vendredi 23 septembre 2022

*L'automne



L’automne

Sois le bienvenu, rouge Automne,

 Accours dans ton riche appareil, 

Embrase le coteau vermeil

 Que la vigne pare et festonne. 

 

Père, tu rempliras la tonne 

Qui nous verse le doux sommeil ;

 Sois le bienvenu, rouge Automne,

 Accours dans ton riche appareil. 

 

 Déjà la Nymphe qui s’étonne,

 Blanche de la nuque à l’orteil,

 Rit aux chants ivres de soleil 

Que le gai vendangeur entonne.

 Sois le bienvenu, rouge Automne.

 
— Théodore de Banville (1823-1891)

Les cariatides

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 Bel automne à chacun, chacune d'entre vous.

Je vous en brasse toute de couleurs flamboyantes.

 

Den

 

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dimanche 11 septembre 2022

*Douce soirée

 


Douce fin d'après-midi

et douce semaine à venir.

Je vous en brasse fleurie.


Den


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jeudi 1 septembre 2022

Tu es venue .Paul Eluard. Khatchaturian. Adagio

 
 
Tu es venue. Paul Eluard. 
 
 Tu es venue le feu s’est alors ranimé 
L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé
 Et la terre s’est recouverte... 
De ta chair claire et je me suis senti léger 
Tu es venue la solitude était vaincue 
J’avais un guide sur la terre je savais 
Me diriger je me savais démesuré 
J’avançais je gagnais de l’espace et du temps 
J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière 
La vie avait un corps l’espoir tendait sa voile
 Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit 
Promettait à l’aurore des regards confiants
 Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
 Ta bouche était mouillée des premières rosées
 Le repos ébloui remplaçait la fatigue
 Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours..
 
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Heureux 1er Septembre
 
Den
 
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jeudi 7 juillet 2022

"Ellipses" by Anastasia Kobekina

 
 
Bel été.
 
A bientôt.
 
Je vous en brasse en harmonie 
Quand l'émotion s'imprègne sur la portée musicale
Effaçant les froissures de la terre
Rajoutant la vie qui parfume la joie renouvelée
Dans un lointain intérieur.
 
Cette ellipse je l'offrirai au mât-teint
Qui aimera les notes douces en-chantées
de cette violoncelliste  à la grâce personnifiée .
 
Den
 
 
 
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mardi 14 juin 2022

*Les ailes collées

HERE COMES THE SUN

1983 – 1984

 

 

On est en 1983. Et pour être plus précis, l’été 83.

En ce mois de juillet, la température pouvait atteindre les 30 degrés. Une chaleur ardente, éreintante. Il est peut-être 22 ou 23 heures et Paul se revoit avec une netteté surprenante : allongé sur son lit, enfermé dans ses quatorze ans et crevant d’ennui. Des jours à rallonge, sans que rien ne survienne. Comme si l’existence n’avait rien prévu pour lui ou alors quelque chose qui le dépassait.

Heureusement, Olivia Newton-John et John Travolta étaient coincés dans une cassette qu’il se passait en boucle. Et puis il savait qu’un jour, il réussirait à danser comme Danny Zuko. Ça le faisait tenir.

 

2 juillet 1983

Le week-end commençait.

Parées de leur vernis estival, les lumières du petit matin tremblaient sous le grand chêne. Les voisins avaient sorti la tondeuse à gazon, le robot autonettoyant de la piscine et les glaces Miko. On distinguait aussi les cris agacés des mouettes dans les pointes luisantes qui fendaient les nuages.

Comme à son habitude, le père avait délaissé la mère, les couronnes et les bridges dentaires pour son fusil et sa camionnette blanche aux essieux crottés. C’était la période du tir anticipé et Charles Daumas faisait partie des quelques privilégiés détenteurs d’un permis de chasse consenti par le préfet. Sangliers et chevreuils rempliraient bientôt le coffre de son utilitaire puis l’un des deux congélateurs du sous-sol.

Chaque dimanche de la saison, Charles aimait retrouver cette camaraderie virile, l’air qui s’engouffre dans le corps, l’animal à sa merci. Il aimait enfoncer ses bottes de caoutchouc dans l’aurore rose, sentir son humidité goutter dans les cheveux. Odeur d’humus et de boue, muscles tendus et fiers, il rentrait dans les bois et leurs sauvages profondeurs comme on pénètre dans une église, à 11 heures tapantes, pour rencontrer le Tout-Puissant. La forêt est une prière qui sauve, disait-il.

 

Paul se rappelle que Charles l’y avait emmené une fois. C’était un matin de la fin octobre 1981. Père et fils y étaient allés avec une patrouille de chasseurs. Juste avant de partir, le père avait fait promettre à Paul de rester silencieux. La chasse exige calme et concentration et puis, si ses amis toléraient sa venue, Paul ne devait pas se faire remarquer. Quand Charles avait dit ça, le garçon avait saisi la honte du père. Depuis qu’il sait parler, Paul est bègue. Et même si les choses s’étaient arrangées avec les années d’orthophonie, il lui arrivait encore de buter sur des mots.

Genoux fouettés par les branches et les hautes herbes, corps en avant, les hommes et l’enfant avaient marché un long moment dans les replis forestiers de ce bord de nationale. On approchait de la Toussaint et il faisait froid. On voyait encore la lune. Sa lueur sèche et blafarde s’écoulait sur les bois et Paul avait le sentiment d’être là par effraction. Leurs dos courbés par les carabines, leurs grosses mains plaquées à leurs cuisses, les chasseurs avançaient en silence. À chaque fois que les coudes de Paul frôlaient les feuilles des arbres d’un peu trop près, le père se retournait et lui lançait un regard dur.

Au cours d’une de leurs haltes, Charles avait quand même autorisé Paul à porter son Beretta en bandoulière. Un court instant, le fils avait décelé une once de fierté dans les yeux du père, une sensation qu’il avait tenté de garder en bouche le plus longtemps possible. Pour la première fois sans doute, il se trouvait sur son parcours. Sur la même ligne, le même front, la même lutte. Enfin, il le rejoignait dans son monde.

 

Il était à peine 6 heures quand ils arrivèrent à l’endroit prévu. Le vent s’était levé et il tordait le cœur du garçon. De la fumée blanche sortait de ses narines, l’air gelé coupait la chair de ses joues. Paul ne voulait pas être ici mais il ne pouvait pas, une fois de plus, décevoir Charles.

Et puis tout à coup, le signal fut lancé et les yeux des uns et des autres se mirent à scruter, dépister, débusquer. Le père et Michel Varauch, le maire dont Charles était le premier adjoint, menaient la traque. Observateurs fiévreux, ils semblaient faire corps avec la forêt, s’infiltrant en elle, remontant la piste noire et mouillée, fondus en un seul et même objectif.

C’était un mauvais moment pour qu’un picotement s’insinue dans la trachée. C’était un mauvais moment et pourtant Paul fut pris d’une longue quinte impossible à retenir. Cette fois, Charles lui adressa un signe de tête qui ressemblait à une morsure. Paul comprit qu’il regrettait.

Le père ne l’emmènerait plus avec lui.

Quelques minutes après, une biche fut tirée et son cri de mourante jaillit dans l’air sombre. Une clameur que Paul n’oublierait jamais, presque une voix. Et tandis qu’ils s’approchaient du corps rouge et dolent de la bête, cette phrase que monsieur le maire lui asséna en souriant :

— Ton père, c’est un tueur-né.

 

9 juillet 1983

Saleté de fusibles.

Le disjoncteur avait sauté dans la nuit. La mère râlait.

Le compteur n’était plus aux normes, on était samedi et l’électricien demeurait injoignable. Le père était parti pour deux jours en congrès. Invitation annuelle d’un gros fabricant de prothèses dentaires. La télévision ne fonctionnait pas et ça, très précisément ça, Blanche Daumas était incapable de le supporter. C’était au-dessus de ses forces.

Ma sorcière bien aimée, L’âge heureux, Belle et Sébastien, Janique Aimée. Il y avait de longues années déjà, depuis l’enfance peut-être, que la mère ne pouvait plus se passer de leurs personnages, de cet amour sans angles qui les unissait. Elle en savourait la forme ronde, lisse, enveloppante. Une douceur de dragée qui donnait souvent à Paul l’envie de pleurer et qui, il le voyait bien, rougissait aussi les yeux de Blanche.

Mais ce que Cécile et Paul préféraient par-dessus tout, c’était une série américaine qui passait depuis un an sur la première chaîne. Pour l’amour du risque. Ils n’en manquaient pas un épisode. Chacun à leur manière, le frère et la sœur admiraient le couple formé à l’écran par les personnages principaux, des détectives richissimes qui parvenaient à déjouer les plus folles intrigues. Février, leur petit chien gris au long poil soyeux, faisait particulièrement rêver Cécile et à la moindre occasion, la petite sœur suppliait Blanche de lui en offrir un semblable. Paul, lui, était touché par la relation entre les époux, par ce que tour à tour, l’un pouvait susciter d’émerveillement chez l’autre. Il aimait leur prévenance, leur proximité, leurs facéties complices. Il aimait l’idée d’un amour comme celui-là.

Lui aussi, un jour, lorsqu’il serait plus grand, il tomberait amoureux d’une fille comme l’héroïne, Jennifer Hart. Il la choierait, lui offrirait des montagnes de fleurs et de bijoux, lui écrirait des lettres et des poèmes, l’emmènerait dans les restaurants chics où les serveurs ôtent les manteaux des dames avec déférence et délicatesse. Il lui préparerait des petits-déjeuners au lit sur un plateau d’argent. Croissants chauds, orange pressée, café italien avec de la mousse. Et même, il ferait tournoyer sa robe à volants sur la piste de danse d’un immense bateau de croisière. Sa Jennifer serait aussi jolie que Blanche. Mais, lui, il ne la laisserait pas s’étioler comme le faisait Charles avec sa femme, il ne froisserait pas les mots doux du début, il les garderait en vie. La fille qu’il choisirait serait son unique joyau. Il se l’était promis. Il était prêt, il n’attendait plus qu’elle.

 

 

Une torpeur sans joie. Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire ce début d’été.

Chaque matin, le pied à peine posé sur le parquet, Paul se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire de tout ce jour qui restait. Il n’y avait personne pour réveiller les murs de granit et les fenêtres en berceau de la maison bourgeoise, personne pour ne serait-ce que les entrouvrir, pour brasser un peu d’air et de salive.

Quand il y songe aujourd’hui, Paul dirait que les moments passés ici se résumaient à quelques objets et lieux marquants. Des chaussures qu’on tenait à la main avant de rentrer, des patins glissés sous les chaussons, des portes qu’on se retenait de claquer, un mystérieux bureau toujours fermé à clef, une cuisine qui sentait encore le neuf et abritait des repas silencieux. En vérité, au sein du foyer, il n’existait au mieux que des bruits de pas dans les couloirs, parfois aussi quelques chuchotements. Avec Cécile, à la fenêtre. Leurs regards d’enfants se perdant vers la rue et l’impeccable jardin.

La plupart du temps confinés dans leurs chambres, il arrivait même que, des journées entières, Cécile, Paul et la mère stagnent sur leurs lits. Fixant par la fenêtre le ciel sableux qui rétrécissait doucement. Ou, l’instant d’après, suivant les couleurs mouvantes d’un écran de télé placé sur un meuble haut, comme ceux qu’on colle encore aujourd’hui aux murs des chambres d’hôtel ou d’hôpital.

Des jours et des jours à se dire que rien ne doit déborder.

Des jours et des jours où tout déborde.

Mais il ne fallait surtout pas se plaindre. Les Daumas étaient beaux, ils possédaient une belle maison à tourelle, une belle situation, une belle vie, et la beauté, on n’a pas le droit de l’endommager, encore moins de la salir. Blanche ne l’aurait pas permis. Ses parents l’avaient élevée dans l’idée que beauté et douleur ne pouvaient pas cohabiter alors elle en avait pris son parti. Ses enfants aussi. On doit avoir l’air heureux quand on est beau et riche.

 

Rien à faire. L’électricien tardait à arriver. Seul avec Cécile, Paul prenait son déjeuner. L’eau du thé se consumait lentement dans une casserole oubliée sur le gaz. La mère, trop préoccupée par cette histoire de panne, avait renoncé à faire à manger et Paul regardait surnager ses corn-flakes en transpirant. Il faisait de plus en plus chaud. On n’était pourtant que début juillet. Pour faire passer les épreuves du BEPC aux troisièmes, le collège avait fermé ses portes depuis quinze jours et renvoyé les élèves chez eux.

Mais pour Blanche, tout ça, c’était du grand n’importe quoi. Un diplôme qui ne valait plus rien, des adolescents contraints à l’oisiveté dès la mi-juin :

— Ça donnera rien de bon. Ah oui, Paul, crois-moi, on s’en mordra les doigts !

Du matin au soir, les mêmes rengaines maternelles roulaient les unes sur les autres. Du remplissage, sans texture ni racine. Des particules d’air qui palpitent.

Toujours un mot aimable pour les voisins, un vocabulaire choisi, le ton patiné, quand elle sortait, Blanche Daumas ressemblait à une bourgeoise de film américain – le genre qui sait dresser une table et tenir des conversations avec des gens importants. Une femme que l’on croise chez le fleuriste et que l’on trouve agréable mais avec qui il semble difficile de rentrer en intimité. Souriante et avenante, mais impénétrable.

Robe droite bleu marine ou beige repassée pli à pli, blazer à épaulettes, chignon serré, ballerines plates aux couleurs assorties : elle n’avait que la trentaine mais s’habillait déjà comme une dame. Et même en ce mois de juillet, tandis que le thermomètre avoisinait les 30 degrés, Blanche continuait de porter collants fins et chemisier à manches longues. Elle n’aurait surtout pas voulu avoir l’air d’une femme légère. Sous le tissu qui couvrait la peau nue et fragile, Paul se demandait parfois si la mère ne cherchait pas à devenir étanche.

En réalité, Blanche était un paradoxe. Elle se prétendait libertaire mais interdisait à ses enfants de toucher à tout, de parler à table, de choisir leurs vêtements. Elle se pensait indépendante mais passait sa vie à obéir aux ordres de son mari et à attendre qu’il lui fasse l’aumône d’un peu de son temps.

Charles le lui avait pourtant promis au début. Un petit hôtel à Montmartre, une gondole à Venise, une valse à Vienne. 

 

Ensemble, ils voyageraient. Ils iraient au restaurant, dans les meilleures boutiques des grandes villes, ils prendraient du bon temps. Une vie dorée à l’or fin. Mais Charles ne fermait le cabinet qu’à la nuit tombante et quatorze ans après leur mariage, Blanche n’avait encore jamais quitté la région.

Malgré tout, elle ne semblait pas lui en tenir rigueur. Le soir, lors du dîner que Charles, rentré trop tard, prenait généralement seul dans le salon – il avait l’habitude de dire, d’un air supérieurement moderne, qu’il faisait ses repas « à l’américaine » –, elle se positionnait toujours derrière lui. Et alors, il fallait la voir… Le corps immobile et les yeux en alerte, figée de manière à pouvoir remplir son verre de vin ou à lui débarrasser son assiette au meilleur moment. Une bonniche de luxe. C’est ainsi que la tante Françoise l’appellerait le jour de la dispute.

En ce temps-là, Paul ignorait si ses parents s’aimaient encore ou s’ils s’étaient jamais aimés, mais ce qu’il savait déjà, c’est que Blanche Daumas ne vivait que pour son mari. Lorsque Charles Daumas se retournait, il pouvait être sûr que sa femme se trouvait toujours dans son sillage. Chaque fois que son époux jouait de la trompette dans la fanfare municipale, chaque fois qu’il prononçait un discours officiel devant les quelques notables de la commune, elle se tenait là, juste derrière, rougissant de fierté et d’admiration. Une chaleur inexplicable dans le regard.

Paul la revoit encore, les soirs de la semaine, dès la première seconde où la porte du garage se mettait à coulisser. Se cherchant une posture, les mains dansant dans ses cheveux tout juste gorgés de Shalimar, le corps aspiré par le désir de lui plaire. Flamboyante.

 

Les ailes collées   –   Sophie de Baere   –   JC Lattès

 

mercredi 8 juin 2022

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Doux  mercredi à chacun, chacune d'entre vous, 

je vous embrasse.

Den


mardi 24 mai 2022

*La feuille de laurier…






Elle dessinait ton espace,
Et tu suivais son balancier.
Jour après jour elle te contait son Apollon et sa Daphnée qui le fuyait
Métamorphosée en laurier par son père Dieu fleuve Pénée
Et dès lors le Dieu des Arts fit de sa nymphe transformée
Son arbre consacré aux triomphes, aux poèmes en-chantés.

Laurier.

Mêlé à l'olivier
Entrelacés entre ciel et terre pour une couronne formée
Vous nous invitez à rechercher la spiritualité...

A présent il pleure sur tes mots hauts perchés, Âmi,
Sur ce petit bout de ciel
Toutes les larmes de la terre
Le silence vivant parfumé dans l'indicible du temps

Mais peut-être qu'un jour

Renaîtra une feuille sur la peau de l'arbre oublié
Qui jouera à niveau jusqu'aux pupitres du ciel
Et réveillera ta vie son lait,

Et toi le graveur d'étoiles

Dans l'or du courant crépusculaire
Dans le mât-teint qui s'égoutte
Tu assécheras tes yeux de pluie
Tes yeux de nuit chagrinés
Et le soleil levant
Avec bonheur découvrant
Le zéphir renaissant
Après la mort, le sommeil
Le réveil.

Merci cher Âmi poète attentif à chaque instant qui vit !

bisou de ma Provence inondée.

Den 


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