....bienvenue chez moi


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Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
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mercredi 31 octobre 2012

*Accéder enfin au chant...



"Avoir tout dit
               Et ne plus rien dire
Accéder enfin au chant
               Par le pur silence
T'ouvrant là
              Sans retenue
A l'appel d'un geai
Aux cris des cigales
Au pin jailli de toi
              Te brisant les entrailles
Sous le ciel uni
Qui effleure seul
              Un nuage"

François Cheng
A l'Orient de tout

Editions Gallimard
collection "Poésie", 2005

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mardi 30 octobre 2012

*L'automne




C'est la saison des couleurs chatoyantes
qui inonde le jardin de ses feuilles roussies....


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*Rouge Passion


'Parce que le poète nous découvre une nuance fugitive,
nous apprenons à imaginer toute nuance comme un changement.
Seule l'imagination peut voir les nuances, elles les saisit au passage 
d'une couleur à une autre".

L'Air et les Songes
Essai sur l'imagination du mouvement
Gaston Bachelard
Ed. du livre de poche

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dimanche 28 octobre 2012

*Nous sommes le lieu, nous sommes l'instant..


"Nous sommes le lieu
En nous fait halte la nuit
Chaque fois
Pour la première fois
Nous sommes l'instant
En nous jaillit le jour
Chaque fois
Pour la première fois
En nous le lieu
En nous l'instant
Nous consentons à être
Le jour dans la nuit
Pour toute une fois"

François Cheng


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*Un vent à décorner des boeufs....

Il a fait cette nuit un vent à décorner des boeufs....
Une tempête violente a bousculé ma nuit, perturbé mon sommeil avec  des rafales si impétueuses, des bourrasques, des vents si forts , que j'ai encore dans la tête le roulement furieux des éléments déchaînés..un vent sans victime, heureusement, mais à plus de 110 km/h
Oh ! quelle nuit !

.....arbres arrachés, parfois électricité coupée....


.... Au petit matin, le calme est revenu... comme si rien  ne c'était passé.. laissant derrière ce vent si  intensément fort, des débris, des fétus de paille, de bois,  un décor légèrement transformé, des feuilles amassées dans les coins du balcon, sous les jardinières, sur les tapis du sol... partout de la poussière.... reste à faire du ménage...
Enfin....


-=-=-=-


"Le Poète est semblable au prince des nuées - Qui hante la tempête et se rit de l' archer  ; - Exilé sur le sol au milieu des huées,  - Ses ailes de géants l'empêchent de marcher"

Les Fleurs du mal (1857) l'Albatros
Citations et Références de Charles Baudelaire


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vendredi 26 octobre 2012

*L'automne mêlait son or et sa pourpre...


"L'automne, l'automne merveilleux 
mêlait son or et sa pourpre aux dernières verdures restées vives,
comme si des gouttes de soleil fondu avaient coulé du ciel 
dans l'épaisseur des bois"

Contes de la bécasse (1883)
Guy de Maupassant 
Citations et références

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*Il a plu aujourd'hui....


 "Pour un poète il ne s'agit jamais de dire qu'il pleut . Il s'agit... de créer la pluie"
Paul Valéry
in Cahiers


"Une goutte de pluie, comme un oeil au bout d'une antenne". 
Jules Renard
in Journal


Le rouge solennel   des fruits de  l'amour
 contemple admirativement,
savoure,
la  pluie  nécessaire qui  dégouline sur le jardin,
sans  être mouillé, ou un peu seulement..... 
 le rouge-orangé profond- irisé d'ombre et de lumière 
de la palette du peintre joue si bien en occupant toute la place....
 invite à l'exubérance de ses couleurs,
 et poursuit sa quête  automnale  en  vaporisant d'autres feuillages
   comme une robe est flamboyante...!
........fin octobre ..


Den

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jeudi 25 octobre 2012

*L'oubli.....

Maman, c'est Camille, Samille, souvent, parfois.



Un C transformé en S imprime toute la différence de notre attachement.

Camille, Samille. Notre pilier.

De son côté familial, l'ai-je déjà dit, c'est le vide complet. Presque complet.

Elle n'a jamais connu ses racines, ses origines maternelles et paternelles.


Elle a été "oubliée" si on peut s'exprimer ainsi, sur les marches du perron de l'Hôtel Dieu à L. un grand établissement renommé.

On est en 1921. Le 30 décembre, et probablement il ne fait pas très chaud.

Ce vide, cette méconnaissance ont engrangé diverses supputations, voire extrapolations non résolues à ce jour.


Enfant légitime ou bâtarde ? enfant trouvé, on disait... !

Cet abandon, cet "oubli", était-ce un choix ?


L'ignorance entraîne des interrogations.

Quoi qu'il en soit, le nourrisson abandonné n'avait pas la même chance de survie.. qu'il soit légitime ou bâtard. A L.... les orphelins légitimes étaient adoptés par l'Hôtel Dieu, et ce, pour les moins de sept ans.
Au-delà, un autre établissement, la Charité, pourvoyait à leur placement.

Enfant illégitime conçu dans le péché.. ou naturel issu de lignée noble... ou né de mère décédée en couche, ou de femme extrêmement pauvre pour qui l'abandon apparaissait comme la seule issue raisonnable...
Je m'interroge.

J'envisage pour maman le meilleur cas de figure évidemment, une famille... ou inventée de toute pièce, ou bien était-ce après la venue massive de travailleurs étrangers, comme il semble que ce fut le cas en 1919, 1920, là sur L.... l'un d'entre eux séduit une fille du pays de "bonne famille".


On peut émettre des suppositions. Extrapoler.

Un mur entier d'incompréhension invisible s'élève entre eux, avec une évidente difficulté de s'adapter, attendant un retour au pays, peut-être, ou qui demeure chez nous, travailleur reclus dans sa communauté isolée, mal récompensé d'un service rendu à la France.



Ou bien encore, un fils bien né trousse une roturière.

C'est l'entre-deux-guerres. Les parents s'opposent. Le temps passe. On oublie

Den




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mardi 23 octobre 2012

*Le septième jour de la pensée

"On ne résiste pas à la mélancolie.  On s'y abandonne, ou  s'en délivre.
La langue même dit cet abandon. en quatre syllabes fluides et mélodieuses. Ce mot insidieux touche en nous la part la plus faible.  Il donne moins à penser qu'il n'invite à consentir.
Triste et belle "comme un grand reposoir", la mélancolie dit ensemble  une tristesse et une plénitude.
Elle évoque une tristesse plénière, semblable à une tombée de pluie d'été. Comment cette forme  heureuse d'absence au monde et à soi-même  irait-elle sans complaisance, quand elle propose une manière d'exister
qui apprivoise la mort au sein de la vie même ?
Elle s'étend, nappe et enveloppe. L'indéfini est son royaume  : une façon de se perdre et de se diluer, de se
couper du monde  en cédant à un abandon languide, un acquiescement passif . Elle met le sujet en vacance,
voire en catalepsie.
Elle est le septième jour de la pensée, celui où l'esprit se contemple et reconnaît sa vanité. Diabolique, elle agit comme un philtre,  une drogue, un baume.  Elle reconduit dans l'espace de l'indistinct"(...)

Jean-Michel Maulpoix
Mercure de France (1996)
(extrait de La poésie malgré tout)




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lundi 22 octobre 2012

*Une ressemblance physique en héritage...


Je m'éloigne de la photo puis la retrouve aussitôt, tentant de détecter la moindre ressemblance, le moindre indice entre maman et moi, enfant, celle qu'elle a pu être, au même âge, dans le représentation de sa réalité, sans embellissement pour la rendre plus attrayante.

Un trait reconnaissable parmi d'autres, une similitude visuelle, une ressemblance physique en héritage détectée, criante dans son identité évidente, extrême, profonde.

Une image pour se souvenir....





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dimanche 21 octobre 2012

*Nous ne connaissons jamais ce qui commence à son début...

"Nous ne connaissons jamais ce qui commence à son début. (...) Nous avons connu la vie avant que le soleil éblouisse nos yeux et nous y avons entendu quelque chose qui ne se pouvait  voir ni lire".

Pascal Quignard 
les ombres errantes

(réf. : sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 20 octobre 2012
Cette étoffe sur laquelle naissent les rêves (6)





*Il semble.que le ciel qui se craquelle se reprenne un instant à croire à son bleu..


"l'azur, certains soirs, a des soins de vieil or. Le paysage est une icône. Il semble qu'au soleil couchant, le ciel qui se craquelle se reprenne un instant à croire à son bleu. Un jour inespéré se lève, tandis que sur la mer la nuit reprend ses appuis"

Jean-Michel Maulpoix
une histoire de bleu


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samedi 20 octobre 2012

*bleus au coeur, bleus à l'âme....


(...) "bleus au coeur, bleus à l'âme 
bleu intense du bleuet devenu bien rare,
bleu gris de nos ciels du nord.
 Une couleur qui se décline à l'infini.

Il va pieds nus derrière le bleu.
Il marchera longtemps  vers l'horizon, sous l'abside fortifiée du ciel ......"

Jean-Michel Maulpoix 
Une histoire de bleu (extrait)

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mardi 16 octobre 2012

*pétales flétris....



"lors même que les pétales seraient flétris et tombés au sol,
le parfum planerait là, dans la mémoire,
rappelant que les pétales, mêlés à l'humus,
renaîtront sous la forme  d'une autre rose, que,
du visible à l'invisible, et de l'invisible au visible,
l'ordre de la vie se poursuit par la voie de la transformation universelle"

Cinq méditations pour la beauté
François Cheng


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*Sagesse et Folie...


"Il faut souvent donner à la sagesse l'air de la folie,
afin de lui procurer ses entrées".


Lettres
Denis Diderot

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dimanche 14 octobre 2012

*Nature morte


Pommes et oranges (vers 1899)

Ce tableau a été peint dans l'atelier parisien de Paul Cézanne,
 et tient une place essentielle pour l'artiste en pleine maturité.
Il fait partie d'une série de six tableaux de "nature morte".
Le peintre renouvelle par sa rigueur un genre traditionnel français.
Somptueusement moderne, cette oeuvre est la plus importante de cette série.   

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"l'oeuvre surgit dans son temps et de son temps,
mais elle devient oeuvre d'art
par ce qui lui échappe"

André Malraux
citations


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*Gisements et ossements de dinosaures...



Le domaine de Roques-Hautes au Tholonet, avec ses terres rouges, et ses 700 hectares de reliefs accidentés, sur le versant sud de la sainte Victoire, si chère au coeur de Cézanne, entre elle et  le  barrage de Bimont, est un des sites les plus riches au monde, en oeufs.....
..... géologiques.... richesse géologique importante avec des gisements et ossements de dinosaures fossilisés... sous l'oeil attentif d'un monsieur empierré au long nez... 

Le Tholonet, Beaurecueil, des villages provençaux si chers aux coeurs de nos pères.....!

mais pas touche  les enfants ! le site est règlementé ! c'est un site naturel classé.....

Ainsi connaîtrons-nous peut-être un jour.. peut-être pourrez-vous un jour expliquer la disparition de ces espèces inestimables dans l'histoire de notre  humanité... 

mais vous savez "les dinosaures n'ont pas disparu", disent des scientifiques.... "ils se sont envolés... " simplement... 

Oui, oui.... 

ils ont donné vie à des oiseaux géants, eux aussi... des géants paisibles, herbivores... des autruches....

Den

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(pour Mathilde)



samedi 13 octobre 2012

*Sans la conscience, il n'y a rien

"Sans la conscience, il n'y a rien.
La seule façon que nous avons de ressentir notre corps, et la présence des montagnes, et la présence des êtres humains,  des arbres et des chiens, des étoiles et de la musique, c'est par l'intermédiaire de nos expériences subjectives.
Vous agissez et vous bougez, vous voyez et vous entendez, vous aimez et vous détestez, vous vous souvenez du passé, et vous imaginez le futur, mais, en fin de compte, vous ne rencontrez le monde, dans toutes ses manifestations, que par l'intermédiaire de la conscience.... "
Quand la conscience cesse, le monde cesse aussi". (...)

Christof  Koch      Consciousness. Confessions of a romantic reductionist (la conscience. Confessions d'un réductionniste  romantique)

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter par Jean-Claude Ameisen)
émission du 13 octobre 2012

Cette étoffe sur laquelle naissent les rêves





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*Miroir....



"surface polie qui réfléchit"......

En réponse à Veronica sur son miroir qui défrique


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*Rideau de verdure....




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jeudi 11 octobre 2012

*Couleurs.....

Couleurs....

"la couleur ajoute des ornements à la peinture"  
Ingres




"je voudrais bien qu'avec la couleur
on eût  aussi peu à se gêner qu'avec la plume et le papier"
 Van Gogh



"je ressens tout à fait  l'importance qu'il y a de rester dans le midi
et de sentir qu'il faut encore outrer la couleur davantage" 
Van Gogh 




"le cobalt est une couleur divine 
et qu'il n'y a rien d'aussi beau 
pour mettre de l'air autour des objets"
 Van Gogh




 "le carmin est le rouge du vin 
et il est chaud et spirituel comme le vin. 
Le vert émeraude aussi
 Ce n'est pas une économie de se passer de ces couleurs". 
Van Gogh















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mercredi 10 octobre 2012

...*Je regarde chaque jour le monde comme si c'était la première fois...




"(...) je regarde chaque jour le monde comme si c'était la première fois.
Alors j'ai suivi ton conseil 
et je me suis appliqué. 
La première fois, je contemplais la lumière, 
la couleur, les arbres, les oiseaux, les animaux.
Je sentais l'air passer dans mes narines, et me faire respirer. 
J'entendais les voix qui montaient   
dans le couloir comme dans  la  voûte d'une cathédrale. 
Je me sentais vivant. 
Je frissonnais de pure joie. 
Le bonheur d'exister. 
J'étais émerveillé"

Eric-Emmanuel Schmitt
Oscar et la dame rose 

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lundi 8 octobre 2012

*Chaque feuille est une fleur



"l'automne est un deuxième ressort
où chaque feuille est une fleur".

Albert Camus



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samedi 6 octobre 2012

*colorés-soleil, colorés-tristesse




Sur vos-nos blogs
ami(e)s poète(sse)s
le mot qui revient le plus souvent
est celui du "partage"
dans une ronde de mots cousus d'or ou de gris vêtus
dans une farandole de mots à lire ou à découvrir au gré de la toile
dans  une ribambelle de mots tissés de poésie cueillie  au gré des pages
dans une danse de photos-clichés, volées parfois, scrutées
partages colorés comme la lumière d'octobre
colorés-soleil colorés-tristesse
d'ocre orangé de presque rouge
colorés comme les jours de mai-printemps
ou d'octobre-automne
comme nos boîtes de crayons de couleurs
ou nos palettes de couleurs peinture

révèlent nos rêves bigarrés polychromes

ainsi nos heures passent,
 heureux-heureuses de se retrouver à chaque instant de nos vies
dans des cris de joie ou de fragilité
reliés les uns-les unes aux autres,  par un  invisible fil de soie

M E R C I

Den

"nous ne somme que des grains de sable, mais nous sommes ensemble.
Nous somme comme les grains de sable sur la plage,
mais sans les grains de sable, la plage n'existerait pas".

Bernard Werber
extrait du "les thanatonautes"






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vendredi 5 octobre 2012

*jardin en octobre...




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jeudi 4 octobre 2012

*Le peintre joue avec sa palette de couleurs !




C'est l'automne qui nous ramène les couleurs 
de la nouvelle saison.
Le peintre joue avec sa palette 
et parsème sur son passage des éclats teintés.
Du encore vert au doré orangé ocré 
jusqu'au presque rouge.
Le soleil pointe encore son nez 
et s'éparpille généreusement dans un jeu coloré
 et entre dans la fête des lumières dorées... 
même en Provence !


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grenade

Au jardin de Camille, l'arbre a laissé tomber ses feuilles chatoyantes 
qui protégeront le sol et les plantations.
Le jardin ne meurt pas en automne, il renaît autrement.
La nouvelle saison est arrivée, 
sans bruit, merveilleuse, pourpre et mordorée, 
et raconte à la terre son histoire, 
pour qui prend le temps d'écouter les arbres, les fleurs, les fruits.. 



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