....bienvenue chez moi


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Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
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lundi 31 décembre 2012

*eau-forte...


par Kerevel

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J'ai redécouvert cette photo avec tendresse. Elle me rappelle ma fille petite, toute offerte à l'objectif, un bonheur disparu, et à la regarder de plus près, je me laisse séduire par elle, par l'univers de l'enfance.
Dans ses traits se cachent les éclats essentiels de la beauté de ses trois garçons à venir. Faby.
Je déguste ce jeu passé-présent lumineux.
Là où le bras se plie, là où  la main effleure par la douceur le menton volontaire.
En attente.
J'aime retrouver ses traits oubliés, lisses comme l'enfance sait l'être, éternellement jeune ; juste un regard d'enfant, et le regard fixe aime jouer dans un instant fraîchement cueilli, juste un peu.
Mes mots se glissent sur la photo peignée par un souffle léger, comme un voyageur anonyme aime se projeter en passager discret, distant du groupe, à l'écoute pourtant. Je cueille sans excès les fleurs le long des heures renversées cousues au fil d'or, m'invitent à la rêverie.
Guetteuse surprise, étonnée. Séduite.

Le crayon a dessiné prestement les traits délicats révélés par la gravure en creux, en taille-douce. L'eau-forte a ombré de noirs-gris l'éclat de son regard, suspendu à l'image, là où elle se découvre comme les petits chemins se déshabillent pour mieux nous surprendre.
Il a peut-être fallu du temps pour fixer ce regard, avant de l'apprivoiser la petite, pudique à se montrer, à allonger la vie à coup de traits méticuleux, soulignent sa beauté, ses reliefs !

Den

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*Attends-moi de l'autre côté de l'année.....



"Attends-moi de l'autre côté de l'année,
tu me rencontreras comme un éclair étendu au bord de l'automne".

Octavio Paz
Liberté sur parole

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dimanche 30 décembre 2012

*Un minuscule atome de neige........

"A partir de ce presque Rien, un minuscule atome de neige, j'ai été proche de recréer l'Univers tout entier, qui contient tout".

Johannes Kepler 
Strena Seu  de nive sexangula (Etrennes ou la neige hexagonale)

(Réf. : sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 29 décembre 2012
une rediffusion du 7 janvier 2011

Un cadeau de nouvel an




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mercredi 26 décembre 2012

*Noël 2012 -



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Clémentines et lychees



Mère et fille



Faby et Gabriel


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dimanche 23 décembre 2012

Heureux Noël 2012


                          Hugo                                                                             Théo

Gabriel

se joignent à moi pour vous souhaiter de belles fêtes de Noël..

Que la fin de l'année pour chacun, chacune d'entre vous, où que vous soyez,
soit douce et heureuse, paisible comme on aime...

"Tu es de ma famille,
de mon or, de mon vent"
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samedi 22 décembre 2012

*Ce que nous avons perdu...

"Ce que nous avons perdu.
Le poème d'amour intérieur
les niveaux plus profonds du soi
des paysages de la vie quotidienne
des dates auxquelles l'abandon
de certains principes eut lieu. (...)
L'art de se peindre les yeux. (...)
Des gestes entre amants.
Les limites de la trahison. (...)
Neuf mouvements des doigts et des yeux
pour signaler des émotions essentielles. (...)
Des chants qui s'élevaient
de l'amour
dans les airs.
(...)

Michael Ondaatje
Ecrit à la main

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 22 décembre 2012

La nostalgie de la lumière





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jeudi 20 décembre 2012

*Bouquet de Noël....




Den


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*A la lumière de vos yeux....



Den

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*Emerveillement !


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*Les Trois Lumières....


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mercredi 19 décembre 2012

*En attendant Noël....






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*La confiance



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mardi 18 décembre 2012

*2012.....


2012 s'étire tranquillement
jusqu'au 31 décembre scintillant....

Et si nous profitions encore un peu
de chaque jour offert à la fontaine de la vie
s'abreuver et se remplir des petits cailloux rencontrés
et posés en cadeaux,
ici, là, ou ailleurs,
esquisser l'émotion gardée en soi,
et s'illuminer.

J'écoute décembre terminer doucement sa course
 au détour du chemin 
vers la lumière de Noël,
me chanter merveilleusement son chant universel,
traverser le temps de l'Avent, intact, depuis toujours,
entrer sans bruit dans l'espace ombré de lueurs 
au meilleur de ses heures
 méconnues, incertaines,
dans un jour naissant, paisible, tant attendu.

Il hésite pourtant.

Il sera beau ce jour nouveau,
près des aiguilles de l'horloge,
brille de mille feux,
et soupire.

Den


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lundi 17 décembre 2012

*Lumières d'un soir.....




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dimanche 16 décembre 2012

* Bon anniversaire !



Bon anniversaire Maryline !


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samedi 15 décembre 2012

*Chercher des mots qui me faisaient défaut....


                        

"J'aurai passé ma vie à chercher des mots qui me faisaient défaut.
Qu'est-ce qu'un littéraire ? Celui pour qui les mots défaillent, bondissent, fuient, perdent sens. Ils tremblent toujours un peu sous la forme étrange qu'ils finissent pourtant par habiter. Ils ne disent ni ne cachent : ils font
signe sans repos"....

La barque silencieuse
Pascal Quignard


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mercredi 12 décembre 2012

*Do do, l'enfant do....


Do, do, l'enfant do,
l'enfant dormira bien vite,
do, do, l'enfant do,
l'enfant dormira bientôt....


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mardi 11 décembre 2012

Gabriel...


Bonjour.
Je m'appelle Gabriel, Léon, Byron.
Je suis né le 7 décembre 2012 à 14 h 58...
Je vais très bien, et demain je rentre chez moi  avec ma maman..
Mes deux frères  Hugo et Théo sont très heureux.
Et mon papa aussi.
En fait, tout le monde est heureux.

Je  vous embrasse
avec ma mamy Den






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dimanche 9 décembre 2012

*Toute vie véritable est rencontre....



"Au commencement est la relation. (...)
toute vie véritable est rencontre".

Martin Buber
Je et Tu





(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 1er décembre 2012

"ce lien qui nous rattache aux autres (4)"



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samedi 8 décembre 2012

*Comme un archet....





"les paysages étaient comme un archet
qui jouait sur mon âme"

Stendhal

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lundi 3 décembre 2012

*Bébé...

pour Faby, ma fille !



J'attends, J'épie ta féminité arrondie
L'empreinte tracée au creux de tes reins, J'adore
Ton amour parcouru et ton espoir Faby
Faby mon petit, J'attends ton bébé Trésor...

Maman



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samedi 1 décembre 2012

*Ophélie...




"Petit à petit, les chats deviennent l'âme de la maison".

Jean Cocteau

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vendredi 30 novembre 2012

*"On sait que j'avais de bons parents"....


"Mes parents étaient la protection, la confiance, la chaleur. Je l'éprouve encore aujourd'hui quand je songe à mon enfance, cette sensation de chaleur au-dessus de moi, cette impression merveilleuse de ne pas vivre à son compte, mais de s'appuyer tout entier, du corps et de l'âme, sur d'autres vies qui acceptent.

 Mes parents me portaient.

C'est sans doute pourquoi, pendant toute mon enfance, je n'ai pas touché terre.

Je pouvais m'éloigner, revenir, mes objets n'avaient pas de poids, rien ne collait à moi. Je passais entre les dangers et leurs peurs comme la lumière à travers un miroir.

Et c'est cela que j'appelle le bonheur de mon enfance.

C'est une armure magique qui, une fois posée sur vos épaules, peut être transportée à travers votre existence entière.

Mes parents, c'était le ciel.

Je ne me le disais pas clairement. Ils ne me le disaient pas non plus. Mais c'était une évidence.

De là mon audace. Je courais sans cesse. Toute mon enfance s'est passée à courir...

Seulement, je ne courais pas pour m'emparer de quelque chose (que voilà bien une idée d'adulte et non d'enfant !...). Je courais pour aller à la rencontre de tout ce qui était visible et de tout ce qui ne l'était pas encore. J'allais de confiance en confiance, comme dans une course de relais.

J'étais convaincu que rien ne m'était hostile, que les branches auxquelles je me suspendais    tiendraient bon,                                            
que les allées, même sinueuses, me conduiraient là où je n'aurai pas peur, et que tous les chemins me ramenaient vers ma famille.

Autant dire que je n'avais pas d'histoire, sinon la plus importante de toutes, celle de la vie.

Et voilà, ce que tout à l'heure, j'ai appelé l'eau claire de mon enfance. (...)

Ce qu'une maman peut faire pour son enfant aveugle peut s'exprimer simplement : lui donner naissance une deuxième  fois.

C'est ce que la mienne fit pour moi.

Mon seul travail à moi était de m'abandonner à elle, de croire ce qu'elle croyait, de me servir de ses yeux chaque fois que les miens me manquaient.

A la compétence,  elle ajouta l'amour.  Et l'on sait bien que cet amour là dissout les obstacles mieux que ne le feraient toutes les sciences.

On sait que j'avais de bons parents.

C'est à dire non seulement des parents qui me voulaient du bien, mais des parents pour qui ce n'était pas nécessairement une malédiction (que je sois) différent des autres.

Des parents prêts à admettre que leur manière de voir, la manière commune, n'était peut-être pas la seule possible, des parents prêts à aimer la mienne  (ma façon de voir) et à la favoriser".

Jacques Lusseyran
Et la lumière fut.






(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen) 
émission du 24 novembre 2012
"Le lien qui nous rattache aux autres  (3)"

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mercredi 28 novembre 2012

*Ces souvenirs, peut-être plus que d'autres...



Ces souvenirs, peut-être plus que d'autres resurgissent à un moment que je n'attendais plus, puisque j'ai achevé le livre.

Le battement aérien des ailes des libellules près du ruisseau, sur le côté, m'invite à la rêverie.

Le clapier à lapins a été déplacé.

Ma soeur a grandi.

Elle est de l'autre côté du chemin et regarde le troupeau de moutons, en bas, elle a trois ans, et mois six, et sans réfléchir elle porte à sa bouche une poignée d'espigaous, que l'on trouve chez nous dans le Midi, appelés aussi "l'épillet voyageur".

C'est une plante sèche qui se faufile, se colle partout, monte très vite. Le danger c'est la partie supérieure de la tige de cette graminée qui grimpe, grimpe... Une herbe imprévoyante, complètement folle.

La voyant devenir rouge coquelicot, s'étouffant, je glisse sans trop réfléchir, ma main dans sa bouche, tentant rapidement de récupérer la plante-épi, l'obligeant à vomir.

Je la sauve d'un étouffement certain, effrayée par cet instant d'inattention, moi la petite mère.

Sauvée, Gigi, et grâce à moi...

Den



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mardi 27 novembre 2012

*Quand j'ai dix ans...


Quand j'ai dix ans, en 1956, Léon me raconte les tranchées, la guerre de Verdun, les tirs demeurés à jamais dans ses oreilles, ainsi que les odeurs toujours intactes.

Intéressée, je suis à son écoute.

Il est alors veuf de Juliette, et peu de temps après, un voyage lui est offert, comme à d'autres anciens combattants, sur les traces de leur passé, accompagnés d'une personne de leur choix.

Il me désigne, moi sa petite fille "préférée", avec l'accord de mes parents, parmi une dizaine d'autres de ses petits enfants pour un pélerinage à Verdun et sa région. Mes cousins-cousines.

Départ en train.

Le voyage est long, fatiguant.

Je suis fière de représenter ma famille. Déjà.
Là je découvre ce que les livres d'histoire ne peuvent pas décrire : La Grande Histoire.

Tenter de comprendre les horreurs de la guerre.
Effacer les fantômes qui continuent de hanter ces lieux !

Verdun, Douaumont.

La Meuse.
On se promène, le souffle est coupé. On ouvre grand les yeux.

L'ossuaire, avec ses 130 000 soldats français et allemands morts au combat est là, qui domine un champ de bataille où la nature, a quelque peu repris ses droits.

La végétation commence à recouvrir cette terre meurtrière dont le sol a été fouillé profondément par des milliers d'obus.

On aperçoit toujours les cratères, les tranchées à demi-comblées.

De la guerre il ne subsiste presque plus rien, tout a été caché, le temps a glissé sur ces paysages, mais il demeure toujours les barbelés, preuve que ce lieu a connu l'enfer.

J'ai eu la chance de feuilleter le livre d'Or des soldats de Verdun, où le nom de Goselin, Léon G... est inscrit, que je revois avec une netteté photographique qui pique aux yeux : il est la preuve de son service actif à mon grand-père dans ce secteur entre le 31 janvier 1914 au 11 novembre 1918.

J'observe de loin l'immense cimetière aux croix similaires plantées à même le sol, les mêmes rangées alignées les unes à côté des autres... Douaumont.

1956.



J'envoie le 18 juin de cette année, d'une écriture appliquée, consciente de ma responsabilité, une carte à mes oncles, métayers à présent à la Bastide de la Petite Mignarde, derrière la route des Alpes, près du Chemin Noir à Aix-en-Provence, flanquée de platanes plus que centenaires, 

"arrivés avec un très beau temps",

"un beau souvenir de Verdun à la famille G... sans oublier tonton Elisée, Yette, et Martine

signé Den
et Léon G..."

J'ai aidé Léon pour la signature. Il subsiste le trait au crayon autour des lettres, rehaussé par un stylo bille bleu.

De petite fille j'ai endossé le rôle de petite mère pour mon grand-père Léon âgé de soixante-treize ans.
Je n'ai que dix ans, mais j'ai la conscience que ce voyage est une épreuve pour lui à revivre ces instants douloureux.

Plus tard, en date du 30 juin.
Léon écrit "désire que la présente vous trouve tous en bonne santé.

Pensons partir le 2 ou 3 juillet.
Bonne caresse à tous.

Je rajoute ma signature à son envoi adressé à la famille G.... à la petite Mignarde, Quartier Pelcourt, Aix-en-Provence.

Léon décèdera au retour de ce voyage, peu de temps après. D'émotion certainement.

-=-=-=-=-=-=-=

Je suis revenue d'hier à aujourd'hui.

Au loin une étincelle promet la lumière.

Cependant les idées rendent la page opaque.
Me suis-je réellement échappée de ce passé ?

Restée longtemps immobile, perdue là, tandis que d'autres s'activent ailleurs, toujours en vacances, où l'eau vole en éclat dans un décor naturel, légère comme une plume. Comme j'aime. La fin d'été n'est pas annoncée.

Je retraverse cette époque, en douceur ; le soleil est toujours au zénith.

Pendant ce temps, je réinvente une histoire solitaire ne pensant à rien.

Je me repose ici sur la page tranquille et profite d'une éclaircie, tandis qu'Hugo mon petit-fils âgé de dix ans, et son papy découvrent en traversant en moto, joyeusement, de nombreuses villes européennes, en un périple mémorable de 16 jours, et 4 780 kms au compteur-enregistreur, ramenant ainsi 603 photos, et un cahier de bord journalier.

Den







lundi 26 novembre 2012

* Le Tholonet, le 28 septembre 1916...

Le Tholonet, le 28 septembre 1916, Juliette écrit à Léon :

Mon très cher Léon bien aimé,

Ce matin je suis allée à Aix pour toucher l'allocation, et ta mère est venue coucher hier soir afin de soigner nos chers enfants.

Je te dirai, cher petit ange chéri, que ce matin j'ai soudé une boîte pour toi, c'est Claire qui l'a préparée, tu verras mon talent ; il y a mieux, mais c'est plus cher ; que veux-tu, mon cher Léon, cela nous sera beaucoup plus commode ; nous aurons tout sous la main ; il n'y a pas de sot métier, il y a que de sottes gens ; pour maintenant, j'ai mis beaucoup d'étain, mais plus on fait de boîtes, mieux on arrive à les faire.

Il n'a pas fait beau temps aujourd'hui, il a plu tout le jour ; je me suis bien dépêchée à Aix, et je ne t'ai pas écrit une carte, et je comptais en faire une en arrivant, et la donner au facteur, puis..." 

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* De Juliette, le 26 août 1916


"ton baiser comme une bourrasque gonfle mon coeur à déborder"...

"J'ai bien reçu aujourd'hui ta gentille lettre et carte du 22.  Ce qui m'a fait beaucoup plaisir,
c'est que tu sois en bonne santé ; nous allons bien nous autres.

Mon très Cher Léon bien aimé, je suis allée faire des commissions ;
la semaine prochaine je t'enverrai un colis, demain je te ferai une longue lettre.

Adieu et au revoir, mon Cher Léon, 
reçois toutes nos bonnes caresses de tes quatre chers petits anges qui t'aiment bien".

Juliette G.

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*Juliette écrit à Léon

le 21 août 1916 "une pensée du front"

Mon Cher Léon,

"Ce matin, je suis allée accompagner à la gare.. X et Y.
J'ai été bien contente de rester un bon moment avec eux ; je leur ai fait deux grosses caresses pour qu'ils te les rendent..

J'ai fait mes provisions avec P... . Aujourd'hui je n'ai rien reçu.
Le facteur ne s'est pas arrêté. Demain je pense recevoir deux lettres.

Je termine mon Cher Léon.

Reçois mille grosses caresses de toute ta chérie, ta petite famille qui t'aime bien".

Juliette G....

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dimanche 25 novembre 2012

*Du 27 décembre 1917 - midi -



du 27 décembre 1917 - midi -
 bons baisers - bonne année.

"Bien chère petite Nini chérie, bien chers petits anges,

Je vous souhaite une bonne et heureuse année, beaucoup de bonheur et prospérité.

Hier j'ai reçu une carte de Noël de Théodorine et une de Louis.

Bonne caresse à tous les cinq, et bonne année.

Ton petit Loulou qui pense beaucoup à vous".

Léon G...




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* Le 26 octobre 1917....



Envoi de Léon G... 8ème... 17ème compagnie SP 160

à Madame Léon G.

J'apporte des amitiés de Marseille

le 26 octobre 1917

"un bonjour et bonnes caresses à toute la famille"

(cette carte postée n'est pas écrite par Léon. A-t-il été blessé ?)




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*Du 5 août 1917 - 8 h du soir..

du 5 août 1917 - 8 h du soir
de Léon, votre petit papa qui vous amènera bientôt la petite soeur.

Bien chers petits anges chéris,

"Vous direz à votre maman que j'irai bientôt en permission ;
il en part un par jour : il y en a deux qui ont déjà leur "perm"  signée, ça fait dans deux jours pour moi, et je vous embrasse tous du fond du coeur, en attendant bientôt d'aller vous embrasser de près, et passer quelques jours en famille".

Léon G...


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*Un souvenir du 3ème régiment d'infanterie


du 2 décembre 1916 à 8 heures du soir, 
de Léon,

sur un souvenir de ta moitié - 3ème régiment d'infanterie

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Ma bien chère petite chérie, chers petits enfants bien aimés,

"J'ai reçu aujourd'hui ton aimable carte du 29.
Ce qui m'a fait beaucoup plaisir, tu dis que tu es allée à Aix, et que tu as mené les enfants
chez Mme G... ce qui m'a fait beaucoup plaisir, et aussi       tu me dis que D..... t'a donnée bon espoir,
il t'a dit qu'on donnait des permissions pour arrangements de famille, moi aussi j'ai espoir si les démarches sont bien faites. J'ai espoir.

Mille tendres baisers à tous les quatre de ta moitié qui vous adore"

Léon

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*de Léon, du 11 novembre 1916, 8 h du soir....

du 11 novembre 1916, 8 heures du soir, de Léon

"Ma bien chère petite Nini chérie, chers petits enfants bien aimés,

Aujourd'hui je n'ai reçu qu'une lettre de Théodorine du 8. Je n'ai pas encore reçu le colis que tu m'as envoyé. Je pense le recevoir demain.
Tu auras reçu la lettre où je vous disais de ne pas envoyer de colis lundi prochain car je pense que quand il arriverait, je pourrais être parti en permission. Je pense qu'A.... doit repartir demain matin pour revenir, rien de plus à vous dire que de vous envoyer un million de tendres baisers à tous les quatre, en attendant de vous embrasser bientôt de près".

Léon G..... 

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samedi 24 novembre 2012

*Le 6 septembre 1915, de Léon "enfin réunis"...



Le 6 septembre 1915,
de Léon, sur une carte "enfin réunis"

Ma très chère petite femme, et mes chers petits enfants chéris,

"Je désire que vous soyez tous en bonne santé.
Quant à moi, je vais bien.
Ce matin j'ai mangé la boîte de pieds et paquets. 
Je les ai mangés très volontiers.
Il me reste encore la boîte de porc rôti.

Hier je t'ai envoyé une longue lettre.
Il y avait la carte n° 2 de cette série.
J'ai envoyé hier aussi une carte à Théodorine et une à Claire.
Tu me diras si vous les avez reçues, car ce n'est pas moi qui les ai mises à la boîte aux lettres,
(celles du 5 septembre).
Léon qui vous aime.

Un million de bonnes caresses de ton mari"... etc...

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