....bienvenue chez moi


*****
Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
*****

dimanche 31 mars 2013

*Toucher au silence......


Le Palais Longchamp - Marseille


***

"On lit comme on aime,
on entre en lecture comme on tombe amoureux :
par espérance, par impatience...
trouver le sommeil dans un seul corps,
toucher au silence dans une seule phrase".

Christian Bobin
Une petite robe de fête


***



samedi 30 mars 2013

*L'heure d'été...


C'est le passage à l'heure d'été !
et le moment d'avancer de soixante minutes,
vos horloges, vos réveils, portables, téléphones...

et ainsi perdre une heure de sommeil..

Bonne nuit !


* J'accrocherai un peu de verdure....





Demain 
J'accrocherai un peu de verdure
A ma fenêtre
Pour attirer le printemps !

***



jeudi 28 mars 2013

*Je veux retrouver le lointain souvenir....


 "C'est ainsi, du moins, que j'imagine aujourd'hui notre arrivée.
Car aussitôt que je veux retrouver le lointain souvenir de cette première soirée d'attente 
dans notre cour de Sainte Agathe, déjà ce sont d'autres attentes que je me rappelle ;
déjà, les deux mains appuyées aux barreaux du portail, je me vois épiant avec anxiété
quelqu'un qui va descendre la grand'rue. 



Et si j'essaie d'imaginer la première nuit que je dus passer dans ma mansarde,
au milieu   des greniers du première étage,
déjà ce sont d'autres nuits que je me rappelle ;
je ne suis plus seul dans cette chambre ;
une  grande ombre inquiète et amie passe le long des murs et se promène....
(...) 


J'avais quinze ans.
C'était un froid dimanche  de novembre, le premier jour d'automne
qui fit penser à l'hiver"

Le Grand Meaulnes
par Alain Fournier

***



mardi 26 mars 2013

*Aucun bruit..


Un voyage nocturne


"Aucun bruit ne venait de la ville invisible ; le Rhin lui-même semblait s'être assoupi ; une nuée livide et blafarde avait envahi l'immense espace du couchant au levant ; les étoiles s'étaient voilées l'une après l'autre ; et je n'avais plus au-dessus de moi qu'un de ces ciels de plomb où plane, visible pour le poète, cette grande chauve-souris qui porte écrit dans son ventre ouvert melancholia"

                                            Le Rhin, XVI

Victor Hugo en voyage
Krishnâ Renou

***



dimanche 24 mars 2013

*Matisse et le Maroc


Matisse effectuera deux voyages rapprochés au Maroc.
Le premier en 1912, le second en 1913, en hiver.
Il est en pleine maturité artistique, mais il doute, il se cherche
bien qu'il soit un peintre connu, reconnu.
Son premier voyage est une réflexion, non une villégiature,
une initiation..
Il espère trouver là une lumière nouvelle.. mais il y voit tomber la pluie
de sa chambre d'hôtel à Tanger.
Le soleil revient, heureusement, avec la couleur bleu rêvée qu'il découvre,
une fenêtre ouverte sur le Maroc et une "lumière tellement douce"...
douce...


Une épreuve, une crise... seront décisives,
 et exerceront une influence sur la peinture de Matisse...


Matisse
(Zorah en jaune)

Un voyage exceptionnel,
intérieur, puis vécu.


Matisse (dessin)

Un enchantement..

Il multiplie dessins, croquis, des visages voilés croqués en deux ou trois coups de fusain...
des toiles... Il  joue avec la lumière, une lumière chaude, éclatante, et une nature qu'il découvre,
riche, luxuriante, harmonieuse.
Elles l'envoûtent.

***



Tanger


***




vendredi 22 mars 2013

*Les rêves racontés....



"Les fleurs du printemps
sont les rêves de l'hiver racontés,
le matin,
à la table des anges".

Khalil Gibran

***

mercredi 20 mars 2013

*Fenêtre...



Fun être, entends l'ouverture sur l'air et l'allume hier, 
tu ceins beau lyse la réceptive idée,
si ta fun être erre ronde, comme l'oeil,  la conscience, 
si ta fun être erre carrée, c'est la réceptive idée terre estre,
 hop osée osa  bords célestes...










***


mardi 19 mars 2013

* C'est une lumière de printemps...



"C'est une lumière de printemps. 
Vous la regardez passer pendant des heures.
Vous ne savez rien de mieux à faire dans votre vie, 
que ce regard qui va à l'infini, délivré de lui-même.

Il y a une beauté qui n'est atteinte que là, 
dans cette grande intelligence  proposée à l'esprit 
par le temps vide et le ciel pur". 

La part manquante
Op. cit., p. 55

Christian Bobin





lundi 18 mars 2013

*........Que nous passions par tant de détours ?..

"Nous qui ne sommes
Que traces des signes
Faut-il vraiment
Que pour l'atteindre
Nous passions par tant de détours ?"

Et le souffle devient signe ; Ma quête du vrai et du beau par la calligraphie
François Cheng

***




***



vendredi 15 mars 2013

* François 1er.....






"Pour commencer, nous allons faire les petites choses faciles.
Petit à petit nous nous attaquerons aux grandes.
 Et, quand les grandes choses seront faites,
nous entreprendrons les choses impossibles".
St François d'Assise

Citations de St François d'Assise
Références de St François d'Assise
Livres de St François d''Assise



***

jeudi 14 mars 2013

*La réalité et l'infini.....








"Ce à quoi nous donnons le nom de réalité est l'infini qui ne connaît ni poids, ni mesure, ni temps, ni espace, ni absolu, ni relatif, et qui n'a jamais été tracé dans une forme.
La réalité n'est pas plus représentable que connaissable. 
Rien n'est connaissable, mais dans le même temps, 
ce "rien" éternel existe".

Malevitch
(Extrait de "Dieu n'est pas déchu")
Essais

***

samedi 9 mars 2013

*Premier sourire....



J'ai eu trois mois  jeudi,
je vais très bien.
Et vous ?
Je vous embrasse.

Gabriel


***



mardi 5 mars 2013

*"Yver, vous n'êtes qu'un vilain"...

"Hiver, vous n'êtes qu'un vilain,
Eté est plaisant et gentil,
En témoin de Mai et d'Avril,
Qui l'accompagnent soir et main.

Eté revêt champs, bois et fleurs,
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs,
Par l'ordonnance de Nature.

Mais vous, Hiver, trop être  plein
De neige, vent,  pluie et grésil ;
On vous dût bannir en exil.
Sans (point) flatter, je parle plain, vous
Hiver, vous n'êtes qu'un vilain".

Charles d'Orléans  (1394-1465)
Rondeau "Yver, vous n'êtes qu'un vilain"








***



lundi 4 mars 2013

*La notion d'un moi.....

"Dans le Bouddhisme, la notion d'un moi est une illusion. Il n'y a pas de moi (...).

Je ne sais pas ce qu'est un moi. Le définir, quel qu'en soit la signification, est à l'évidence un problème sémantique, un problème de frontières et de perception.

Je sens que j'ai un moi, mais à quoi correspond-il ? Est-ce tout ce qui est à l'intérieur des frontières de mon corps ? Pas vraiment (...).

Quand est-elle arrivée cette sensation de moi ? Je ne m'en souviens pas".

Siri Hustvedt
La femme qui tremble

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 2 mars 2013
"Habiter notre corps"



(Toile de l'Ecole de Pont Aven)

***


samedi 2 mars 2013

..."Que je ne suis pas seulement logé dans mon corps...



"Or il n'y a rien que cette nature m'enseigne expressément, ni plus sensiblement, sinon que j'ai un corps qui est mal disposé quand je sens de la douleur, qui a besoin de manger ou de boire, quand j'ai les sentiments de  la faim ou de la soif, etc. Et partant je ne dois aucunement douter  qu'il n'y ait en cela quelque vérité.

La nature m'enseigne aussi  par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc.., que je ne suis pas seulement logé  dans mon corps, ainsi qu'un pilote dans son navire, mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé, que je compose comme un seul tout avec lui.

Car, si cela n'était lorsque mon corps est blessé, je ne sentirais pas pour cela de la douleur, moi qui ne suis qu'une chose qui pense, mais j'apercevrais  cette blessure par le seul entendement comme un pilote aperçoit par la vue si quelque chose se rompt dans son vaisseau ; et lorsque mon corps a besoin de boire ou de manger, je connaîtrais simplement cela même, sans en être averti par des sentiments confus de faim et de soif. Car en effet tous ces sentiments de faim, de soif, de douleur, etc.. ne sont autre chose que de certaines façons confuses de penser, qui proviennent et dépendent de l'union et comme du mélange de l'esprit avec le corps".

René Descartes. De l'existence des choses matérielles, et de la réelle distinction entre l'âme et le corps de l'homme, In : Méditations métaphysiques 

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 2 mars 2013
"Habiter notre corps"