....bienvenue chez moi


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Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
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samedi 30 octobre 2021

Ludovico Einaudi – Luminous (Live)

 
 
Doux week-end à chacun chacune d'entre vous
 
au chaud à la maison,
 
 la pluie derrière la vitre.
 
Je vous embrasse.
 
"Luminous" de Ludovico Einaudi offert
 
Pour ce presque dernier jour d'octobre.
 
 
Den
 

 
 

samedi 23 octobre 2021

*Octobre est doux



Octobre est doux. – L’hiver pèlerin s’achemine
Au ciel où la dernière hirondelle s’étonne.
Rêvons… le feu s’allume et la bise chantonne.
Rêvons… le feu s’endort sous sa cendre d’hermine.

L’abat-jour transparent de rose s’illumine.
La vitre est noire sous l’averse monotone.
Oh ! le doux « remember » en la chambre d’automne,
Où des trumeaux défunts l’âme se dissémine.

La ville est loin. Plus rien qu’un bruit sourd de voitures
Qui meurt, mélancolique, aux plis lourds des tentures…
Formons des rêves fins sur des miniatures.

Vers de mauves lointains d’une douceur fanée
Mon âme s’est perdue ; et l’Heure enrubannée
Sonne cent ans à la pendule surannée…

Albert Samain, Au jardin de l’infante

 

 

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Un doux week-end.

 

Den

 

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mercredi 20 octobre 2021

...* Lumière....





"Il y a la lumière du ciel, abondante.
Claire le jour, noire la nuit.
D'un noir un peu vert, un peu acide à cause des étoiles qui sont là.
Elle bouleverse les jardins et fait frémir les herbes.
Et puis il y a la lumière des lampes ; elle sépare, quand l'autre réunit.
Elle détache un seul bloc, fait de la table, de la main droite et de la feuille blanche.
Elle me renvoie au vain travail d'écrire." 
(...)





"Un chagrin la rend à une solitude puissante.
Elle est dans les ténèbres de son coeur, comme une petite fille au milieu des débris de ses jouets.
Et puis la toute vieille, longtemps assise dans les heures immobiles de l'été.
Son visage clair-obscur tourné vers la fenêtre, elle contemple les chats, les arbres et les fées'.

...

"Elle traverse les images, les saisons et les livres.
Elle marche longtemps dans le noir, puis elle s'endort dans la neige où personne ne la touche.
Celle-ci encore, dont le coeur est une rose.


Pour bien la voir, il faut  voir le tout du ciel où elle baigne, cette douce pression  de l'infini sur elle, qui fait qu'elle s'ouvre au jour, en même temps
qu'à sa mort"

(...)


Christian Bobin
Souvenaineté du vide
Lettres d'Or

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mardi 5 octobre 2021

* L'Effraie

 


"La nuit est une grande cité endormie
où le vent souffle.... il est venu de loin jusqu'à
l'asile de ce lit,. C'est la minuit de juin.
Tu dors, on m'a mené  sur ces bords infinis,
 le vent secoue le noisetier. Vient cet appel
qui se rapproche et se retire, on jurerait
une lueur fuyant à travers bois, ou bien
les ombres qui tournoient, dit-on, dans les enfers
(cet appel dans la nuit d'été, combien de choses
j'en pourrais dire, et de tes yeux....) Mais ce n'est que
l'oiseau nommé l'effraie qui nous appelle au fond
de ces bois de banlieue. Et déjà notre odeur
 est celle de la pourriture au petit jour,
déjà sous notre peau si chaude perce l'os,
tandis que sombrent les étoiles, au coin des rues", 

l'Effraie éd. Gallimard 1953
Philippe Jaccottet

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samedi 2 octobre 2021

*Comment respirer le silence de la musique....






Comment respirer le silence de la musique, 
le souffle aérien de son enveloppe qui nous happe,
 dès le petit matin au salon de notre coeur 
quand s'éveillera doucement la journée en chant et en choeur, encor, 
comme antan, en chalant monotone,
avant que ne s'agite en volutes incandescentes, en pics, ou en cris puissants,
 en mélopée en chantée, en mode mineur, en musique de chambre !! 
quand elle s'accorde en arpège, s'égrène et sonne enfin, 
tempérant ainsi les préludes du clavier harmonieux.

Den

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