....bienvenue chez moi


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Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
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lundi 29 avril 2013

*Cette faucille d'or dans le champ des étoiles....


"les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;
Une immense bonté tombait du firmament ;
C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.

Tout reposait dans Ur et Jérimadeth  ;
Les astres émaillaient le ciel profond et sombre.

Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre 
Brillait à l'Occident, et Ruth se demandait,

Immobile ouvrant l'oeil à moitié sous ses voiles,
Quel Dieu, quel moissonneur de l'éternel été,
Avait, en s'en allant, négligemment jeté
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles".

Victor Hugo 
Booz endormi. 
La légende des siècles


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(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 27 avril 2013
(rediffusion du 4 juin 2011)

"l'invention de l'Agriculture"


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lundi 22 avril 2013

*Je ne suis pas provençal. Je suis né en Provence....


"Je ne suis pas provençal. Je suis né en Provence.
Je suis né en Provence par hasard, parce que mon père et ma mère s'y sont rencontrés,
et s'y sont mariés. (...), Mais j'aime ce pays....
Je l'aime comme Swann aimait Odette, en se rendant finalement compte que c'était la femme
qui ne lui convenait pas, que ce n'était pas son type. 
Eh bien, la Provence ce n'est pas mon "type" de pays.
Si j'habitais un pays que j'aime, j'habiterais un pays où il pleut (...).
C'est donc un pays que j'aime, j'aime ses odeurs, j'aime sa façon d'être, 
mais je l'aime mieux que ce que  l'aiment les félibres, je l'aime trop, 
je l'aime plus qu'eux. 
Parce que je n'aime pas qu'on en fasse un portrait ridicule.
Or, le personnage du provençal hâbleur, joueur de boules, buveur de pastis,
il existe, mais il existe en minorité, et ce n'est pas sur celui-là qu'il faut porter l'accent.
C'est sur un autre, sur un provençal beaucoup plus latin, beaucoup plus humain, beaucoup plus 
secret (...) Un personnage que je déteste,  et qui n'existe pas, c'est Tartarin de Tarascon ;
ça n'existe pas Tartarin de Tarascon ! Tartarin de Tarascon, 
c'est un livre sur la Provence écrit par un parisien".

Jean Carrière. Jean Giono 
Besançon : la Manufacture, 1991 - p. 74-75


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samedi 20 avril 2013

*Pablo Picasso....



"Femme assise"  (Portrait)
(Marie-Thérèse Walter)
Huile sur toile 100 x 81 cm
1937
par Pablo Picasso

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Marie-Thérèse Walter, la compagne et la muse de Picasso de 1926 à 1937.
Assise dans un fauteuil, un coude et une main posés sur l'accoudoir ; l'autre main en l'air
et un doigt posé dans le cou ; représentation inspirée "à la Ingres".

Le visage est représenté de face et de profil : les yeux de face ; le nez la bouche et les oreilles de profil..
Le visage apparaît jeune et serein.
La peau est légèrement colorée de bleu.
La robe juxtapose des teintes vives et pures.

Le fond n'a pas de profondeur.
Sans perspectives, les tons sont neutres...
le décor met ainsi en valeur le modèle.

Le peintre utilise ici beaucoup  les lignes courbes symbolisant ainsi la jeunesse
la féminité, la grâce.


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*La Vie....



La Vie par Pablo Picasso

Huile sur toile : 196,5 cm x 129,5 cm -
The Cleveland Museum Art - USA 
1903

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jeudi 18 avril 2013

*On roule la manche plus haut que le coude...

"Les images oniriques ont quelque chose des galets qui sont dans l'eau. Qui brillent sous l'onde glacée qui file entre les menthes. Leur beauté fait qu'on se penche. On ne résiste pas à l'envie de s'agenouiller dans l'odeur merveilleuse qui s'élève des petites feuilles dentelées et duveteuses des menthes qu'on écrase au-dessus de l'Yonne. On roule la manche plus haut que le coude. On plonge la main dont la chair   se met à frémir de froid. 

Les doigts glacés et blancs cueillent ces pierres au fond de la transparence ; ils les rapportent à la lumière ; l'eau en dégoutte ; l'air les assombrit ; les yeux se découragent ; je parle des instants les plus intenses de nos vies ; leur attrait se dérobe ; nous ne savons plus ce que ces pierres qui chatoyaient voulaient nous dire ; on ne sait plus pourquoi, spontanément, on s'était mis à genoux".

Pascal Quignard
La barque silencieuse

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 13 avril 2013

"cette étoffe sur laquelle naissent les rêves (8)"





mercredi 17 avril 2013

*C'est le printemps !


Enfin !


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samedi 13 avril 2013

*Coquelicot.....



"Les soleils vous patinent vite, beaux visages à la peau cuite,
secs et ridés comme les murs.
Race brûlée à profils durs, tu es ma race, tu es celle du Feu.
Et j'ai la clé du feu naturel, pacifique.
Et leurs serrures.
Clé des grenades, de l'amour, des coquelicots, 
Du rubis primordial et du piment cosmique,
Clé magique qui chauffe ma main,
clé solaire.
Et je la tends à l'humanité sans frontière,
A qui la veut".

Jorge Carrera Andrade
La clé du feu. In la cour couleurs


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vendredi 12 avril 2013

*Il y fait Dieu comme il fait soleil....


"L'autre côté de la vie c'est le printemps,
Il y fait Dieu comme il fait soleil sur nos printemps de la terre".

Didier Decoin

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lundi 8 avril 2013

*Voir et Entendre....



"Elle me rappela Amy, une patiente qui était devenue sourde à l'âge de neuf ans  
et qui lisait si bien sur les lèvres que j'oubliais souvent qu'elle était sourde.

Un jour, alors que je me détournais distraitement d'elle pendant que je lui parlais,
elle me dit brusquement  "je ne peux plus vous entendre".

Je lui dis "vous voulez dire que vous ne pouvez plus me voir."

"Vous pouvez appeler cela voir" me répondit-elle,
"mais moi je le ressens comme entendre".

Amy, bien que complètement sourde, continuait à construire dans son esprit  
le son des paroles".

Oliver Sacks
L'oeil de l'esprit 

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 6 avril 2013

"aux origines du langage (3)"

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samedi 6 avril 2013

* Le retour d'Ulysse...


"Homère et Pindare appelaient symbola 
les fragments de tessère brisée lorsque les héros se quittaient.

A leur retour, les années ayant passé, les héros réajustaient les bords.

A l'instant où s'emboîtait exactement leur morceau de puzzle dans l'autre morceau de puzzle,
les yeux reconnaissaient les visages".

Pascal Quignard
La barque silencieuse.

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(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 3 janvier 2013

"le lien qui nous rattache aux autres (7) : le retour d'Ulysse

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vendredi 5 avril 2013

*Des fleurs, et des couleurs....



"les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges".

Khalil Gibran


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"On croit que nous ne vivons que par nos sens et que le monde des apparences nous suffit.
On nous prend pour des enfants  qui s'enivrent de couleurs chatoyantes et qui s'amusent 
avec les formes comme avec des poupées.... L'on nous comprend mal. 
Les lignes et les nuances ne sont pour nous que les signes de réalités cachées. 
Au-delà des surfaces, nos regards plongent jusqu'à l'esprit, et quand ensuite  nous
reproduisons des contours, nous les enrichissons du contenu spirituel qu'ils enveloppent"

Auguste Rodin, l'Art, Entretiens  recueillis par Paul Gsell, 
nouv. éd.,  Paris, Grasset, 1924.
Rodin.



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jeudi 4 avril 2013

*Les ors brillent doucement...



"Des glaces au cadre lourd dont les ors brillent doucement 
ajoutent une note de mystère à ce décor fabuleux,
car elles ont dû voir des choses étranges,
mais elles n'en disent pas plus long  
que les muets du sérail"

Journal, La Terre est si belle (1976-1978) 27 octobre 1976
citations-références  de Julien Green

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