....bienvenue chez moi


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Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
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jeudi 28 février 2013

*On a besoin d'une seule chose pour connaître toutes les choses...



"Un arbre appuie son épaule de feuillage contre la fenêtre. C'est un arbre puissant, raffiné.
Il s'élève en force dans le ciel. Il obscurcit le jour, il aveugle la pensée.
On a besoin d' une seule chose pour connaître toutes les choses.
On a besoin d'un seul visage pour jouir de tous les visages.
Un arbre suffit,  pour voir.
On apprend à voir comme on apprend à marcher après une longue maladie, 
pas après pas, songe après songe. Un arbre suffit, une feuille de cet arbre, une pensée
de cette feuille oubliée dans le soir.
Souvent, avant de vous endormir, vous imaginez ce marronnier dans la nuit soulevée d'étoiles ;
Dans le temps où vous ne pouvez le voir, vous l'imaginez plus grand encore.
C'est dans son ombre que vous écrivez. C'est dans son ombre sur la page que vous apprenez l'essentiel :
la beauté, la puissance et la mort".

Christian Bobin
La Part Manquante

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mardi 26 février 2013

*Van Gogh arrive en Provence...

La Maison jaune ("la rue")
Vincent Van Gogh
Septembre 1888
huile sur toite : 72 x 91.5 cm
Musée Van Gogh - fondation Vincent Van Gogh - Amsterdam (Pays-Bas)

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Ce tableau représente une maison située dans le quartier de la Cavalerie, au 2 place Lamartine en Arles.
Dès le 1er mai 1888, le peintre y loue 4 pièces, dont 2 au rez-de-chaussée, servant d'atelier et de cuisine, et 2 plus petites au 1er étage, dont une chambre d'ami, où  Gauguin a vécu là pendant 9 semaines, à partir d'octobre 1888.

Le bâtiment, malheureusement a subi un bombardement pendant la 2ème guerre mondiale, par les forces alliées, le 25 juin 1944, puis il sera démoli par la suite.

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Van Gogh arrive en Provence. Il vient de Paris, et découvre la lumière et le soleil, le bleu du ciel, la terre rouge, la vie quotidienne des gens simples. Il aime parcourir là  les champs, les prés.....

Il rêve de loger en Arles, ses amis, Paul Gauguin en particulier, et créer l'Atelier du Midi.
Mais une réelle incompatibilité d'humeur ne leur permettra pas de réaliser ce rêve. Gauguin excédé, quitte Arles à la fin de l'année 1888, laissant Van Gogh dans un grand désarroi, seul, isolé. Il se coupe un bout de l'oreille.

Sa peinture évolue...
Van Gogh au départ de sa vie d'artiste vit en Belgique et aux Pays-Bas : ses peintures réalistes reproduisent la vie quotidienne, et ont des tons foncés, bruns,  avec des dégradés non lumineux.

Puis c'est à Paris qu'il découvre l'impressionnisme (avec Monet, Manet, Renoir, Degas) et le néo-impressionnisme,.... avec  des techniques et des théories très en vogue à l'époque..

Plus attiré par ce 2ème courant, comme d'ailleurs, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Seurat, le néo-impressionnisme, terme assez flou définissant un ensemble de courants a suivi l'impressionnisme de 1885 à 1915... le pointillisme, le symbolisme,  l'expressionnisme...

On retrouve leur influence dans les tableaux de Van Gogh peints à cette époque.

Puis il arrive en Provence, en Arles, et il  utilise encore quelque peu le pointillisme mis au point par Seurat, en juxtaposant une multitude de points pour accentuer l'intensité des couleurs... en poudroiement de taches colorées engendrent l'illusion des choses. Plus de contours, ni de formes.

Mais il utilise davantage de couleurs vives, et avec elles il  exprime fortement ses sentiments..

Les couleurs de la Provence sont bien représentées :
il crée un contraste entre deux couleurs complémentaires :
le jaune, la couleur de la vie, d'une forte intensité lumineuse,
et le bleu sombre du ciel,évoque le calme, la sérénité...

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lundi 25 février 2013

*Les vieilleries..



"La vieillerie poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe"

Une saison en enfer (1873) Délires II
Citations et Références d'Arthur Rimbaud

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mercredi 20 février 2013

*Les amandiers en fleurs...

Vincent Van Gogh
(Amsterdam - Musée Vincent Van Gogh)
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Huile sur toile
73.5 x 92 cm
date de février 1890 ; 
peinte à St Rémy de Provence

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Une inspiration des estampes japonaises qu'il appréciait.
Il en a  conçu différentes adaptations comme celle du Pont d'Hiroshige.

Van Gogh rend hommage à son neveu Vincent Willem, dont il est le parrain.
Il symbolise cette nouvelle vie par  les branches d'un amandier.... l'un des arbres les plus précoces au printemps,
se pare de fleurs dès le mois de février..

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Une de ses toiles les plus connues..
C'est une oeuvre unique..
Les branches aux contours sombres ainsi que les teintes pures rappellent l'Art Nippon....


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mardi 19 février 2013

*Une halte de forains..

Vincent Van Gogh

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Les roulottes, campement de bohémiens près d'Arles,
tableau peint en Août 1888 ( 41 cm x 51 cm)

"Une petite étude d'une halte de forains, voitures rouges et vertes", c'est ce qu'écrit Van Gogh à Théo, son frère et fidèle confident.

Van Gogh peint là une famille de gitans, comme il y en avait beaucoup à cette époque, un cirque familial, peut-être.

Deux roulottes, une charrette bâchée, et trois chevaux, 
constituent le convoi, ainsi que deux adultes, et trois enfants.

Les enfants bornent le tableau.
Tout semble arrêté dès que le regard se pose, celui du peintre, fasciné par la lumière provençale.
Vincent Van Gogh nous mène et nous amène dans son  brigandage du réel.

C'est son extrême force.

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lundi 18 février 2013

*Colette...

De son vrai nom Sidonie-Gabrielle Colette, romancière, est née le 28 Janvier 1873 à Saint Sauveur en Puisaye dans l'Yonne, et mourra en 1954, le 3 Août. Elle sera la première femme à obtenir de la République des obsèques nationales...





Après une enfance heureuse dans un gros village de Bourgogne, entre sa mère qui l'adore, et dit d'elle "un joyau tout en or"... et son père, ancien zouave qui a perdu une jambe, et devient alors percepteur... et dernière de quatre enfants, deux garçons et deux filles,  elle rencontre dès son adolescence, Henry Gauthier-Villars plus âgé qu'elle, séducteur compulsif, dit "Willy", avec qui elle se marie le 15 mai 1893.
Elle a 20 ans.



Willy utilise sa jeune épouse car il est saisi par ses dons d'écriture.... comme nègre...


Dès 1895, il l'engage à écrire des souvenirs d'école qu'il signe sans vergogne, de son seul nom..
comme Claudine à l'école, suivie d'une série de "Claudine".... 



 En 1912, elle épouse Henry de Jouvenel, Politicien et Journaliste en 2ème noce.
Naîtra sa seule enfant, Colette Renée de Jouvenel, dite "Bel Gazou"...


Puis Maurice Goudeket, son 3ème mari.

En 1945, elle est élue à l'unanimité à l'Académie Goncourt..
Elle en sera Présidente à partir de 1949.

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Elle soigne son image, et elle devient l'écrivain le plus photographié du XXème siècle.

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Colette lit très tôt, les grands classiques, et prend des leçons de français et de style auprès de son père, grand lecteur de journaux !


Son style est épuré, mais haut en couleur....
Belle justesse des mots....


de très nombreux romans à son actif : 
quelques-uns de ceux-là :

Sido, la chatte, Gigi, le blé en herbe, chéri, la naissance du jour, la retraite sentimentale, .....
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samedi 16 février 2013

*Bien qu'il n'en dérive rien..


"Aussi égoïste que l'on considère l'homme, il y a à l'évidence des principes dans sa nature qui le conduisent à s'intéresser au devenir des autres, et qui lui rendent nécessaire leur bonheur, bien qu'il n'en dérive rien, excepté le plaisir de voir (le bonheur des autres)".

Adam Smith
Théorie des sentiments moraux


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(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - de Jean-Claude Ameisen)
émission du 16 février 2013

Le lien qui nous rattache aux autres (10)

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Vincent Van Gogh



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vendredi 15 février 2013

*Je ne peux me connaître qu'en tant que symphonie...



"Mon âme est un orchestre caché ;
je ne sais pas quels instruments vibrent et jouent en moi,
cordes et harpes, timbales et tambours.

Je ne peux me connaître qu'en tant que symphonie".

Fernando Pessoa
Le livre de l'intranquillité.

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(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - émission de Jean-Claude Ameisen)

émission du 9 février 2013

"le lien qui nous rattache aux autres (9)"


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mercredi 13 février 2013

*Et je dessinerai encore et toujours...







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"En dépit de tout je me relèverai : 
je reprendrai mes crayons que j'aurais pu abandonner 
dans un grand découragement
 et je dessinerai encore et toujours"

Vincent Van Gogh
Lettre 136
24 septembre 1880


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Vincent Van Gogh est très certainement considéré comme le plus illustre dessinateur de l'ère impressionniste et post-impressionniste.
Si ses premiers dessins sont quelque peu maladroits, il se remet cent fois à l'ouvrage, et consacre  trois années de son avenir artistique  à dessiner.
Une bonne maîtrise du dessin dans la carrière d'un peintre était considérée comme nécessaire .. et Van Gogh
chérit ce principe.
Il excelle donc dans ce domaine, avant d'exprimer sa brillance dans sa production picturale.
Il utilise pour ce faire diverses techniques pour dessiner   :
crayons gras, craie noire, mines de plomb, autres minéraux foncés.
Cependant c'est avec ses dessins à la plume qu'il atteint son véritable talent..
La maîtrise extraordinaire de cet outil culmine lorsqu'il part pour Arles et découvre  un type de  roseau
qu'il peut tailler en plume ; celle-ci lui permet des hachures, des traits ondulants ; les points sont d'une extrême vivacité, bien que très contrôlés.
Les premiers dessins qu'il exécute en Arles datent de mars 1888 ;   le Japon est très présent.dans son esprit ; c'est très certainement pour cela que ses dessins ont la dimension des estampes japonaises..
Avec son frère Théo, il en possèdera plus de 5 000.

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dimanche 10 février 2013

*La sieste



Vincent Van Gogh
La Méridienne ou la sieste (d'après Millet)
huile sur toile 73 x 91
(1890)

L'Asile à St Remy de Provence où il est interné,  permet à Van Gogh de nombreux sujets de peinture.
Mais il peint aussi d'après des gravures et des reproductions.
C'est le cas de la sieste.

La composition est reprise d'un dessin de Millet "pour les quatre heures de la journée", qu'il considère comme "un peintre plus moderne que Manet"..
Vincent justifie sa démarche auprès de son frère Théo : "c'est plutôt traduire dans une autre langue, celle des couleurs, les impressions de clair-obscur en blanc  et  noir"



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samedi 9 février 2013

Ecole de Pont-Aven (2)



Les peintres de l'Ecole de Pont-Aven, notamment  Paul Gauguin, écrivent une page primordiale de l'Histoire de la peinture moderne.

Dès 1860, le village de Pont-Aven, attire les peintres inspirés. Ils apprécient là le savoir-vivre des habitants et la beauté de la Bretagne.


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jeudi 7 février 2013

*Connaître un peuple...


"Si l'on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique".

Platon

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dimanche 3 février 2013

*J'aurais voulu parler sans image, simplement...

"Y aurait-il des choses qui habitent les mots
plus volontiers,  et qui s'accordent avec eux
- ces moments de bonheur qu'on retrouve dans les poèmes
avec bonheur, une lumière qui franchit les mots
comme en les effaçant - et d'autres choses
qui se cabrent contre eux, les altèrent, qui  les détruisent :

comme si la parole rejetait la mort,
ou plutôt, que la mort fît pourrir
même les mots ?

Assez ! oh assez.
Détruis donc cette main qui ne sait plus tracer
que fumées,
et regarde de tous tes yeux :

Ainsi s'éloigne cette barque d'os qui t'a porté,
ainsi elle s'enfonce (et la pensée la plus profonde
ne guérira pas ses jointures)
ainsi elle se remplit d'une eau amère.

Oh puisse-t-il à défaut d'un grand filet
de lumière, inespérable,
pour toute vieille barque humaine en ces mortels parages,
y avoir rémission des peines, brise plus douce,
enfant sommeil.

J'aurais voulu parler sans image, simplement
pousser la porte...
                          J'ai trop de crainte
pour cela,  d'incertitude, parfois de pitié :
on ne vit pas longtemps comme les oiseaux
dans l'évidence du ciel,
                         et retombé à terre,
on ne voit plus en eux précisément que des images
ou des rêves".

Philippe Jaccottet
extraits de "Parler", in l'encre serait de l'ombre, notes, proses et poèmes (1946-2008)
Poésie/Gallimard n° 470, 560 - 2011 - PP 253 à 255




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vendredi 1 février 2013

*A la fenêtre, pendant la nuit..





"Les étoiles, points d'or, percent les branches noires  ;
Le flot huileux et lourd décompose ses moires
Sur l'océan blémi ;
Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ;
Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite,
Comme un homme endormi.

Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée.
La tempête est écume  et la flamme est fumée.
Rien n'est, hors du moment,
L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde.
Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde      
Le monde, écroulement.

L'astre est-il le point fixe en  ce mouvant problème ?
Ce ciel   que nous voyons fut-il toujours le même ?
Le sera-t-il toujours ?

 L'homme a-t-il sur son front des clartés éternelles ?
Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles ?
Monter aux mêmes tours ? (...)"

Victor Hugo (1802-1885)
Recueil Les Contemplations

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