
A mesure que tu te défeuilles,
Tu t’enracines,
Tu t’affranchis.
En quelle terre ?
Pour quelle promesse ?
Pas de grandes assemblées,
Pas de vastes forêts,
Mais de simples clairières :
Des chemins de fortune
Pour des sourciers errants.
Tes branches
N’ont nul besoin de signes
Pour caresser le ciel ;
Les oiseaux du silence
Correspondent avec les nuages.
Tu communies toujours
Aux sources souterraines ;
Au large des matins,
Tes oasis, en grand secret,
S’appellent, se répondent :
Sous l’ombre des solitudes
S’y rassemblent des frères ;
Tous les bergers de l’âme
Y sont ivres du vent.
Il en vient de si loin
En messagers de l’aube :
Tu sacres ces moments
De joie et de lumière.
Jean Lavoué, 26 septembre 2018
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Un doux week-end à chacune chacun d'entre vous.
Den
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