....bienvenue chez moi
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Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
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dimanche 27 mars 2016
lundi 21 mars 2016
dimanche 20 mars 2016
mercredi 16 mars 2016
*J'ai besoin d'inventer.....
"J'ai besoin d'inventer absolument tout en partant de choses existantes, car seul Dieu peut inventer à partir de rien. Il faut qu'à l'origine, il y ait une graine magique d'où le départ se fasse.
Une image, un paysage, un bruit, une musique, un titre peuvent devenir le tremplin de l'écriture, le point de départ de l'invention romanesque.
Le chant du Monde
Je n'ai pas commencé par un plan ; j'ai commencé simplement avec les sens, avec le fleuve ;
simplement je me suis vu tout seul à me débrouiller avec un personnage qui nageait dans un fleuve,
alors j'ai décrit le fleuve, j'ai décrit la nage, et puis de là, l'homme est sorti, j'en ai vu un autre, et puis les actions se sont nouées par la suite.
On voit très bien que cette démarche n'était pas arrangée, organisée selon un plan ;
c'était simplement une improvisation pure".
Jean Giono
Extrait de l'atelier de l'artisan
Sur les "grands chemins" de l'invention
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mardi 15 mars 2016
*Il est nuit.........
"Il est nuit. (...)
Je frotte mes yeux, je tends mon regard, les lettres s'effacent, les lignes se mêlent, je saisis encore le coin d'un mot, puis plus rien.
J'ai le cou brisé, la nuque qui me fait mal, la poitrine creuse ; je suis resté penché sur les chapitres sans lever la tête, sans entendre rien, dévoré par la curiosité, collé aux flancs de Robinson, pris d'une émotion immense, remué jusqu'au fond de la cervelle jusqu'au fond du coeur ; et en ce moment où la lune montre là-bas un bout de corne, je fais passer dans le ciel tous les oiseaux de l'île, et je vois se profiler la tête longue d'un peuplier comme le mât d'un navire de Crusoé ! Je peuple l'espace vide de mes pensées, tout comme il peuplait l'horizon de ses craintes, debout contre cette fenêtre, je rêve à l'éternelle solitude et je me demande où je ferai pousser du pain".
Jules Vallès
l'Enfant, 1879
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dimanche 13 mars 2016
*Sur un pas d'adagio............
La vigne endolorie sous le poids des nuages,
Pareille au clapotis des barques enchaînées,

Gémit, pleure et s'éteint comme un brasier mouillé
Par la rage du ciel et son gravier d'outrages.
Les lavoirs de soleil et leurs lourds sarcophages
Ruissellent de tumeurs aux couleurs bigarrées,
Comme si leur destin se tissait sous les dès
De gouttes détachées d'un suaire sauvage.
Seule, morne et feutrée, une cloche d'airain
Sonne un glas parfumé d'une douce beauté
Dont le silence boit la mélodie sans fin.
Or la vigne endurcie, comme un oratorio,
Fugue le long de mots brillants de nouveauté,
Que ce poème joue sur un pas d'adagio.
Francis Etienne Sicard, Odalisques, 1975
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samedi 12 mars 2016
*La femme des longues patiences....
Dans les sèves
Dans sa fièvre Ecartant ses voiles
Craquant ses carapaces
Glissant hors de ses peaux
La femme des longues patiences se met lentement au monde
Dans ses volcans
Dans ses vergers
Cherchant cadence et gravitations
Etreignant sa chair la plus tendre
Questionnant ses fibres les plus rabotées
La femme des longues patiences se donne lentement le jour.
Andrée Chedid
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vendredi 11 mars 2016
samedi 5 mars 2016
*Et tout devient clarté....
(...)
"Vient le jour où la beauté borde notre chemin.
On se penche sur la vie, et aussitôt
on se relève, le coeur tremblant, plus fort,
d'une vérité ainsi effleurée.
Vient le jour où l'on pose la main
sur un visage, et tout devient la clarté
de ce visage. Tout se nourrit
du même amour, du même rayon de bleu
et boit au même fleuve. Tout va
et vient dans un unique balancement des choses"
(...)
Hélène Dorion
tiré de Mondes fragiles, mondes frêles
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