Je suis l'homme, je suis l'enfant,
Je suis la femme noire, la femme jaune, la femme blanche,
L'homme noir, l' homme jaune, l'homme blanc.
Je suis l'oiseau
Et le poisson et la tortue
Et le cheval qui court,
Je suis l'herbe et l'arbre.
Je suis la mer et la montagne.
Si je fais du mal à une partie de moi,
A l'enfant qui est en moi,
A la femme qui est en moi,
De n 'importe quel pays,
De n'importe quelle couleur,
Je me fais du mal à moi-même.
Aussi ai-je souvent mal,
A toutes ces parties de moi
Mutilées, torturées, affamées,
En quelque lieu du monde.
Le jour approche
Où je serai entière et entier
Où j'aurai assumé ma féminitude,
Ma mâlitude, ma négritude, ma jaunitude.
Je suis l'homme, je suis l'enfant,
Je suis la femme noire, la femme jaune, la femme blanche,
L'homme noir, l'homme jaune, l'homme blanc.
Julos Beaucarne
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Tout beau, c'est superbe! Bise, bon dimanche tout doux!
RépondreSupprimerOui, superbe, tu as raison Maria-Lina, des mots si profonds !Un homme multiple, un humaniste... une belle personne !
Supprimerbisou à toi aussi.
Den
On ne cite pas assez Julos Beaucarne, poète humaniste infatigable, continuant inlassablement d'affirmer au travers des pires épreuves "qu'il faut s'aimer à tort et à travers"...
RépondreSupprimerOn a oublié Julos Beaucarne, et pourtant, un homme épatant....
Supprimergrand humaniste,... je le pense aussi.
UNE BELLE ÂME !
Merci la Baladine de vous (te ?) promener dans mes allées de mots et d'images qui disent et racontent, sèment et essaiment pour fonder...
Den