"Mais voici venir la poésie.
Celle-ci ne raisonne ni ne discute, elle s'impose.
Elle vous saisit, elle vous enlève au-dessus même de la région où vous vous sentiez libres.
Vous pouvez bien encore discuter ses audaces et rejeter ses promesses, mais vous n'en êtes pas moins la proie de l'émotion qu'elle suscite. C'est ce cheval fantastique qui de son vol puissant sépare les nuées et embrasse les horizons.
Le poète l'appelle monstrueux et divin.
Il est l'un et l'autre, mais qu'on l'aime classique, comme la Grèce,
ou qu'il ait l'echevèlement des prophètes,
il a cela d'étrange et de surnaturel
que chacun voudrait pouvoir le monter, et qu'au bruit formidable de sa course,
tout frémit du désir de s'envoler avec lui".
Nouvelles Lettres d'un voyageur
George Sand
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Par Den :
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