....bienvenue chez moi


*****
Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
*****

mercredi 18 avril 2012

*Chaque année, un jour de printemps

Photos : Den

"Chaque année, un jour de printemps,
en pénétrant dans le jardin, je ressens le même choc,
la même stupéfaction.
Chaque année, c'est le même émerveillement devant les bourgeons qui éclatent et commencent à éclore ;
devant les débuts de feuilles, cette dentelle verte qui décore les branches et tremble sous la brise.
Une fois encore, les jours vont s'allonger ; la lumière
et la chaleur revenir. Les feuilles se former, puis les fleurs et les graines. Animaux et végétaux vont exploser de vie et de croissance.
Indifférente aux affaires des hommes, la grande machine de l'univers continue de tourner, inexorable.
Plus que l'océan et les tempêtes, plus que la montagne et ses glaciers, plus que la voûte céleste et ses galaxies, c'est ce petit frisson vert qui, parcourt les arbres et vous surprend un matin de printemps, qui me donne, avec la force de l'évidence, l'impression d'assister au spectacle grandiose qui, depuis quelques douze milliards d'années, agite la grande scène de l'univers".

François Jacob
La souris, la mouche, et l'homme



(Réf : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
(émission du 24 septembre 2011 - éclatements du temps (3)   )







*Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées

Photos : Den


"Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront, ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des monts que nous aimons
Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas la tête,
Je passe, et refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde immense et
 radieux !"

Victor Hugo
Les feuilles d'automne



(Réf : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
(émission du 24 septembre 2011 - les battements du temps (3)  )







*L'ombre est vaste et l'on n'en parla plus (...)

Il avait dit.....

"Il avait dit : - tel jour cet astre reviendra. - (...)
Il mourut.
L'ombre est vaste et l'on n'en parla plus (...)
On oublia le nom.
L'homme, tout ; le rêveur digne du cabanon,
Les calculs poursuivant, dans leur vagabondage
Des astres qui n'ont point d'orbite
Et n'ont point d'âge,
Ces soleils à travers les chiffres aperçus ;
Et la ronce se mit à pousser là-dessus. (...)
On vivait. (...)
Et depuis  bien longtemps personne ne pensait
Au pauvre vieux rêveur enseveli sous l'herbe.
Soudain, un soir, on vit la nuit noire et superbe, (...)
Blémir confusément, puis blanchir, et c'était
Dans l'année annoncée et prédite, et la cime
Des monts eut un effet étrange de l'abîme
Comme lorsqu'un flambeau rôde derrière un mur,
Et la blancheur devint lumière, et dans l'azur
La clarté devint pourpre, et l'on vit poindre, éclore,
Et croître, on ne sait quelle inexprimable aurore
Qui se mit à monter dans le haut firmament
par degrés et sans hâte et formidablement. (...)
Et soudain, comme un spectre entre en une maison,
Apparut, par-dessus le farouche horizon,
Une flamme emplissant des millions de lieues,
Monstrueuse lueur des immensités bleues,
Splendide au fond du ciel brusquement éclairé ;
Et l'astre effrayant dit aux hommes : "me voici !"."

Victor Hugo
(La Comète, la Légende des siècles)



(Réf : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)

(émission du 8 octobre 2011 - les battements du temps (5) -
"les vagabonds du ciel")





*Quand le passé revient de façon imprévisible

Les vagabonds du ciel

"Quand le passé revient de façon imprévisible,
Ce n'est pas le passé qui revient : c'est l'imprévisible.
(...) Quand un bout de passé revient de façon imprévisible, 

l'homme ou la femme sont bouleversés".

Pascal Quignard
(Rhétorique spéculative)



(Réf : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
(émission du 8 octobre 2011 - les battements du temps (5) -
"les vagabonds du ciel")



*Comment peut-on mesurer les distances dans l'espace ?

Arpenter le ciel

"Comment peut-on mesurer les distances dans l'espace,
comment peut-on arpenter le ciel sans quitter 
le sol de notre planète ?"


(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
(émission du 15 octobre 2011 - les battements du temps (6) -
"les arpenteurs du ciel")


*conter fleurette....

Photo : Den
Je t'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout..!



*Au goût du jour...

L'arbuste rustique revient...
 et avec lui, la glycine romantique 
grimpe le long de la pergola et de la façade
dans le jardin d'antan.. 
Elle court et parcourt la clôture, et remonte,
essoufflée, à l'assaut de la rampe d'escalier, 
étalant sans pudeur ses grappes bleues, blanches ou violettes.
Un coup de coeur.
Elle permet pourtant la redécouverte du plaisir d'un bonheur à l'ancienne, au doux parfum subtil. 
Et avec la glycine, le lilas n'est pas loin.
De même que la clématite grimpante....


Photo : Den


Glycine