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"le crayon et la plume"
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mercredi 18 avril 2012

*L'ombre est vaste et l'on n'en parla plus (...)

Il avait dit.....

"Il avait dit : - tel jour cet astre reviendra. - (...)
Il mourut.
L'ombre est vaste et l'on n'en parla plus (...)
On oublia le nom.
L'homme, tout ; le rêveur digne du cabanon,
Les calculs poursuivant, dans leur vagabondage
Des astres qui n'ont point d'orbite
Et n'ont point d'âge,
Ces soleils à travers les chiffres aperçus ;
Et la ronce se mit à pousser là-dessus. (...)
On vivait. (...)
Et depuis  bien longtemps personne ne pensait
Au pauvre vieux rêveur enseveli sous l'herbe.
Soudain, un soir, on vit la nuit noire et superbe, (...)
Blémir confusément, puis blanchir, et c'était
Dans l'année annoncée et prédite, et la cime
Des monts eut un effet étrange de l'abîme
Comme lorsqu'un flambeau rôde derrière un mur,
Et la blancheur devint lumière, et dans l'azur
La clarté devint pourpre, et l'on vit poindre, éclore,
Et croître, on ne sait quelle inexprimable aurore
Qui se mit à monter dans le haut firmament
par degrés et sans hâte et formidablement. (...)
Et soudain, comme un spectre entre en une maison,
Apparut, par-dessus le farouche horizon,
Une flamme emplissant des millions de lieues,
Monstrueuse lueur des immensités bleues,
Splendide au fond du ciel brusquement éclairé ;
Et l'astre effrayant dit aux hommes : "me voici !"."

Victor Hugo
(La Comète, la Légende des siècles)



(Réf : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)

(émission du 8 octobre 2011 - les battements du temps (5) -
"les vagabonds du ciel")





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