....bienvenue chez moi
*****
Bienvenue dans mon nouvel espace
"le crayon et la plume"
*****
jeudi 24 décembre 2015
dimanche 20 décembre 2015
samedi 12 décembre 2015
dimanche 6 décembre 2015
samedi 5 décembre 2015
* Cette terre !
"Pour la première fois, il pense, tout en bêchant, que sous ces écorces monte un sang pareil à son sang à lui :
qu'une énergie farouche tord ces branches et lance ces jets d'herbes dans le ciel. (...)
Ainsi, autour de lui, sur cette terre, tous ses gestes font souffrir ?
Il est donc installé dans la souffrance des plantes et des bêtes ?
Il ne peut donc pas couper un arbre sans tuer ?
Il tue, quand il coupe un arbre.
Il tue quand il fauche...
Alors, comme ça, il tue tout le temps ? Il vit comme une grosse barrique qui roule en écrasant tout autour de lui ?
C'est donc tout vivant ?
Janet l'a compris avant lui.
Tout : bêtes, plantes, et, qui sait ? peut-être les pierres aussi.
Alors, il ne peut plus lever le doigt sans faire couler des ruisseaux de douleur ?
Il se redresse : appuyé sur le manche de l'outil, il regarde la grande terre couverte de cicatrices et de blessures.
Cette terre !
Cette terre qui s'étend, large de chaque côté, grasse, lourde, avec sa charge d'arbres et d'eaux, ses fleuves,
ses ruisseaux, ses forêts, ses monts, ses collines et ses villes rondes qui tournent au milieu des éclairs,
ses hordes d'hommes, cramponnés à ses poils, si c'était une créature vivante, un corps ? (...)
Ce val, ce pli entre les collines, où je suis en train de gratter, s'il allait bouger sous le coupant de ma bêche ?
Un corps !
Avec de la vie ! (...)
Une vie immense, très lente, mais terrible par sa force révélée, émeut le corps formidable de la terre,
circule de mamelons en vallées, ploie la plaine, courbe les fleuves, hausse la lourde chair herbeuse.
Tout à l'heure, pour se venger, elle va me soulever en plein ciel jusqu'où les alouettes perdent le souffle".
Jean Giono
Colline
*****
(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter)
émission de Jean-Claude Ameisen
du 5 décembre 2015
"Argile du passé" (4)
*****
vendredi 4 décembre 2015
...*Mon bel hiver !
"Un ciel bleu, sec et froid, dur comme un diamant, tintant comme une cloche immense,
allègre et joyeux comme un petit caillou, net, limpide, frais,
eau glaciale sans une ride, infini, semblable à un aigle planant au-dessus de Paris,
dardant sa froide précision céleste sur les maisons, bleuissant les toits,
rosissant les murs, enveloppant chaque chose dans sa gaine inflexible.
Voilà le temps que j'aime.
Un temps dur et tendre à la fois, infaillible.
Les gens dans la rue ont le visage rose, le nez pincé par le froid,
les lèvres serrées et pâlies, les traits un peu figés mais resplendissants de bien-être.
C'est un temps qui sait ce qu'il veut.
Mon bel hiver !
Journal
Jean-René Huguenin
*****
mercredi 18 novembre 2015
mercredi 11 novembre 2015
dimanche 8 novembre 2015
dimanche 1 novembre 2015
samedi 31 octobre 2015
*la gloire couronnante ............
"Dans le jardin, l'automne est, en effet la gloire couronnante de l'année,
nous apportant la fructification des mois de la pensée et le soin et le travail.
Et à aucune saison, coffre-fort peut-être dans le temps de jonquille,
nous obtenons des effets superbes de couleur tels qu'à compter
d'août à septembre"
Rose G. Kingsley
*****
mercredi 28 octobre 2015
jeudi 22 octobre 2015
mardi 20 octobre 2015
jeudi 15 octobre 2015
*L'âme... elle a la luisance et la pesanteur de l'encre.....
"A l'écart de tout.
En retrait de tout.
A l'écoute de tout.
Usant des livres comme de frêles murailles à travers lesquelles serait perceptible l'écho des guerres les plus anciennes, les plus secrètes.
L'âme.
Elle a la luisance et la pesanteur de l'encre.
Elle a cette densité noire, plus lumineuse que la lumière du jour"
Lisant. Entretenant par les livres, par cet élémentaire assemblage de feuille, de fil, d'encre et de plomb,
le rêve d'une pauvreté essentielle, d'une pauvreté plus grande que l'absence de tous biens.
Cherchant je ne sais quoi.
Cherchant.
N'ayant besoin, pour vivre, que d'une poignée de mots et que d'une poignée équivalente de silence.
Pas plus.
Rien de plus.
Ne parvenant jamais à satisfaire ce besoin.
Découvrant là, à chaque fois, la faiblesse irréductible de tous les livres : ce qui est le plus proche du silence, étant par là même ce qui risque d'en détourner le plus, d'en distraire"
Christian Bobin
"Souveraineté du vide"
"Lettres d'or"
*****
dimanche 4 octobre 2015
*Le retour................
"Plus vaste est le temps que nous avons laissé derrière nous, plus irrésistible est la voix qui nous invite au retour (...)
La maison natale que chacun porte en soi, le sentier redécouvert où sont restés gravés les pas perdus de l'enfance ; (...) le retour, le retour....(...)
Le retour, en grec, se dit nostos. Algos signifie souffrance. La nostalgie est la souffrance causée par le désir inassouvi de retourner (....).
Anoranza, disent les Espagnols ; saudade disent les Portugais (...) les Tchèques, à côté du mot nostalgie pris du grec, ont pour cette notion leur propre substantif, stesk, et leur propre verbe ; la phrase d'amour tchèque la plus émouvante : Styska se mi po tobe : j'ai la nostalgie de toi ; je ne peux supporter la douleur de ton absence. En espagnol anoranza vient du verbe anorar (avoir de la nostalgie) qui vient du catalan enyorar , dérivé, lui, du mot latin ignorare (ignorer) (...) La nostalgie apparaît comme la souffrance de l'ignorance..
Tu es loin, et je ne sais pas ce que tu deviens".
Milan Kundera
L'ignorance
(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter)
émission de Jean-Claude Ameisen
du samedi 3 octobre 2015
"Nostalgie de la lumière"
****
samedi 3 octobre 2015
*................"Au conditionnel"..................
SI.............
Si je savais écrire je saurais dessiner
Si j'avais un verre d'eau je le ferais geler et
je le conserverais sous verre
Si on me donnait une motte de beurre je
la ferais couler en bronze
Si j'avais trois mains je ne saurais où
donner de la tête
Si les plumes s'envolaient si la neige fondait si les regards se perdaient, je leur mettrais
du plomb dans l'aile
Si je marchais toujours tout droit devant moi, au lieu de faire le tour du globe j'irais
jusqu'à
Sirius et au-delà
Si je mangeais trop de pommes de terre je
les ferais germer sur mon cadavre
Si je sortais par la porte je rentrerais
par la fenêtre
Si j'avalais un sabre je demanderais
un grand bol de
Rouge
Si j'avais une poignée de clous je les enfoncerais dans ma main
gauche avec ma main droite et vice-versa.
Si je partais sans me retourner, je me perdrais bientôt de vue.
Jean Tardieu
*****
dimanche 27 septembre 2015
mercredi 23 septembre 2015
dimanche 20 septembre 2015
*Ecoute moi comme on entend la pluie...........
Ecoute-moi comme on entend la pluie
sans écouter, écoute-moi parler
les yeux ouverts sur l'intérieur,
assoupie, chaque sens en éveil,
il pleut, des pas légers, rumeurs de syllabes,
l'air et l'eau, paroles qui ne pèsent
ce que nous étions, ce que nous sommes
les jours et les années, cet instant même,
temps qui ne pèse, lourde peine,
écoute-moi comme on entend la pluie
Otavio Paz
Liberté sur parole - Condition de nuage - Aigle ou soleil ?
A la limite du monde - Pierre de soleil : Poème d'Otavio Paz
****
mardi 8 septembre 2015
samedi 5 septembre 2015
* Je traîne avec moi....
Je traîne avec moi tous mes soleils, tous mes cailloux, toutes mes pierres, toutes mes ombres, tous mes fantômes, tous mes bijoux, toutes mes richesse, toutes mes pierres précieuses..
Diamant incolore, coloré, piqueté,
Corindon et saphir blanc,
Rubis oriental, rouge vif,
Rubis balais, rose violacé,
Saphir bleu,
Emeraude verte,
"Oeil de chat" opalescent,
Opale bleuâtre sur fond blanc laiteux,
Agate variée, rubanée, multicolore,
Onyx multiple,
Jade verdâtre,
Topaze orientale jaune d'or,
Améthyste violette,
Turquoise verte pâle,
Hyacinthe jaune rougeâtre,
Quartz ou cristal de roche incolore,
Calcédoine translucide, multicolore,
Sardoine brune ou rouge sang asiatique,
Cornaline rouge orangé,
Verte chrysoprase nickélifère,
Noir onyx,
Grenat violacé rouge vineux,
Péridot vert olive,
Perle nacrée
Den
(décembre 1982)
*****
dimanche 30 août 2015
lundi 24 août 2015
samedi 22 août 2015
*La musique....
"La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou un vaste éther,
Je mets à la voile ;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'une vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir"
Charles Baudelaire
(1821-1867)
Les Fleurs du Mal
(1857)
*****
mardi 18 août 2015
samedi 8 août 2015
mercredi 5 août 2015
dimanche 2 août 2015
*Le caché et le manifesté....
"Chez Cézanne, la beauté est formée de rencontres à tous les niveaux.
Au niveau de la nature représentée, c'est la rencontre entre le caché et le manifesté,
entre le mouvant et la fixité ;
au niveau de l'agir de l'artiste, c'est la rencontre entre les touches apposées, entre les couleurs appliquées.
Et au-dessus de cet ensemble, il y a la rencontre décisive entre l'esprit de l'homme et celui du paysage
à un moment privilégié, avec dans l'intervalle ce quelque chose de tremblant, de vibrant, d'inachevé, comme si l'artiste se faisait réserve ou accueil, en attendant la venue de quelque visiteur qui sache habiter ce qui est capté, offert".
François Cheng
(cinquième méditation)
Cinq méditations pour la beauté
****
dimanche 26 juillet 2015
lundi 20 juillet 2015
dimanche 19 juillet 2015
*Vient le jour..............
"Vient le jour où la vie ressemble enfin à la vie.
Où l'ombre et la lumière jaillissent
du même instant d'éternité
que délivre l'éphémère.
Vient le jour où la joie et le tourment
la grâce et la détresse,
l'amour et l'absence font un.
Vient le jour où l'on pose la main
sur un visage, et tout devient la clarté
de ce visage. Tout se nourrit
du même amour, d'un même rayon de bleu
et boit au même fleuve. Tout va
et vient dans un unique balancement des choses".
Hélène Dorion
(une pensée pour Elisanne....)
*****
samedi 18 juillet 2015
mardi 14 juillet 2015
samedi 11 juillet 2015
jeudi 9 juillet 2015
dimanche 5 juillet 2015
lundi 29 juin 2015
*Démêler...
"Plutarque raconte (...) qu'au IVème siècle avant notre ère, Agésilas, roi de Sparte, fit ouvrir à Thèbes la tombe prétendue d'Alcmène, mère d'Héraclès.
On y découvrit, entre autres objets, qui peuvent remonter à l'âge de Bronze, "une tablette de bronze" avec des caractères inscrits d'une stupéfiante antiquité. On ne put rien déchiffrer, bien que, après lavage du bronze, les chiffres furent forts clairs. Les caractères avaient une allure à la fois particulière et barbare, très proche de ceux qu'utilisent les Egyptiens. C'est pourquoi Agésilas, dit-on, en envoya une copie au roi d'Egypte en lui demandant de la soumettre aux prêtres pour interprétation".
Pierre-Vidal Naquet
In : Introduction au livre de John Chadwick, le déchiffrement du Linéaire B.
*****
(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter -
émission de Jean-Claude Ameisen)
du samedi 13 juin 2015
"Déchiffrer (2)"
*****
dimanche 31 mai 2015
samedi 30 mai 2015
samedi 23 mai 2015
samedi 16 mai 2015
jeudi 14 mai 2015
mardi 12 mai 2015
vendredi 8 mai 2015
samedi 2 mai 2015
* Bon 1er mai !!
Avec quelques heures de retard,
je vous transmets ces brins de muguet cueillis pour vous
sur l'étoile
ÂMI(E)S
Den
Je vous embrasse
samedi 25 avril 2015
samedi 18 avril 2015
*Le temps est la substance dont je suis fait"....
C'était autour du 18 avril 2012,
il y a trois ans, donc,
pour un de mes premiers articles sur "le crayon et la plume",
j'écrivais, en référence à l'émission de Jean-Claude Ameisen du 24 septembre 2011,
intitulée "les battements du temps (3),
- émission que depuis, je cite souvent -
sur France Inter, "sur les épaules de Darwin",
diffusée le samedi matin :
"Le temps est la substance dont je suis fait.
Le temps est un fleuve qui m'emporte, mais je suis le fleuve.
C'est un tigre qui me dévore, mais je suis le tigre.
C'est un feu qui me consume,
mais je suis le feu"
Jorge Luis Borges
Une nouvelle réfutation du temps
Et pourtant, c'était hier....
En rêve, je vous envoyais de mon or-riant
une ribambelle de fleurs, en toute amitié...
En ce jour d'anniversaire,
et afin de vous remercier d'être toujours là,
de continuer de vous promener dans les allées de mes mots,
de vos sourires sur l'écran étoilé...
mille mercis pour votre gentillesse,
ces moments partagés qui permettent d'oublier la fragilité de la vie,
la rectitude de nos murs bétonnés,
la grisaille de l'asphalte,
parfois une infinie mélancolie,
en cheminant ici et là
vos mots profonds, bouleversants, mystérieux aussi,
votre généreuse convivialité,
vos étincelles,
en chants
et en coeur,
en choeur,
éclatés, ici, emportés,
offerts.
Mon regard n'a pas changé.
Il est devenu plus ardent, plus céleste...
dans un mouvement supplémentaire...
semblable à celui d'une belle musique
qui nourrit les rêves...
Den
vendredi 17 avril 2015
Inscription à :
Articles (Atom)