"Car l'angoisse nous contraint à la créativité,
et la culpabilité nous invite au respect.
Sans angoisses, nous passerions notre vie couchés.
Et sans culpabilité, nous resterions soumis à nos pulsions.
L'angoisse n'est digne d'éloge que lorsqu'elle
est source de création.
Elle nous pousse à lutter contre le vertige
du vide en le remplissant de représentations.
Elle devient source d'élan vers l'autre
ou de recherche de contact sécurisant
comme lors des étreintes anxieuses.
La culpabilité ne nous invite au respect
que lorsque la représentation du temps permet
d'éprouver les fautes passées,
de craindre les fautes à venir,
afin de préserver le monde de l'autre,
et de ne pas lui nuire".
Boris Cyrulnik
(L'Ensorcellement du monde p 83,
Odile Jacob, n° 67)
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