"tel le chant du ramier quand l'averse est prochaine - L'air se poudre de pluie, de soleil revenant -, je m'éveille lavé, je fonds en m'élevant, je vendange le ciel novice.
Allongé contre toi, je meus ta liberté. Je suis un bloc de terre qui réclame sa fleur.
Est-il gorge menuisée plus radieuse que la tienne ? Demander c'est mourir !
L'aile de ton soupir met un duvet aux feuilles. Le trait de mon amour ferme le fruit, le boit.
Je suis dans la grâce de ton visage que mes ténèbres couvrent de joie.
Comme il est beau ton cri qui me donne ton silence" !
in les Matinaux, la Parole en archipel, la Pléiade, p. 372
René Char
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